Ce tome 8 clôt le face à face tragique entre Aki et Pon. L’un, proie/chasseur de vampires, et l’autre, devenu l’objet malheureux et raté des expériences des suceurs de sang, vont devoir se quitter de façon mortelle. Le deuxième moitié du tome se déroule huit mois plus tard, et nous suivons Ken et Nishiyama, sous la protection de villageois pas si malins qu’ils le prétendent. Aki, qui s’est entraîné sous les ordres du maître, est devenu un robuste chasseur de vampires.
Ce tome 8 comporte de nombreuses incohérences. On a l’impression que cette fameuse île est grande comme un département français, tellement il y a de monde, de villages résistants aux vampires, tellement le temps y passe lentement. En plus, on nous présente Miyabi comme un saigneur de toute première intelligence, pourtant ses troupes sont bien désorganisées, elles chassent par petits groupes alors qu’il a largement le temps d’infecter toute l’île et donc d’avoir une véritable armée à son service. Et puis la multiplication des créatures assoiffées de sang humain n’aide pas au sérieux : après les différentes déclinaisons « humaines », nous avons droit à un chien, un ours vampires, et même… une nouvelle évolution de démon… Peu résistants cela dit. ils disparaissent de la scène très vite.
Côté cradingue, Matsumoto en donne au lecteur masochiste pour son argent : scènes d’énucléation, cannibalisme, villageois découpé en morceaux… On a même droit à un homme recouvert de merde ! Une scène d’érotisme discret sauve encore un peu le côté poétique, avant qu’on comprenne que la sculpturale beauté qui se lave à l’eau vive est une vampire…
Bref, ça commence à virer au n’importe quoi.