Renka, la déléguée de classe, a surpris Irie et Nanase dans une situation compromettante. Elle estime devoir en avertir les principales concernées, de manière à les appeler à plus de discrétion. Mais elle ignore que ce qu’elle a surpris, c’est la morsure d’Irie, qui prélève le sang dont elle a désormais besoin avec l’autorisation de Nanase. Confrontant Irie, elle va apprendre de la bouche de cette dernière ce qui s’est passé il y a quelques jours.
Deuxième opus de Lady Vampire, qui voit de nouvelles protagonistes apprendre le secret d’Irie. Les relations entre les différents personnages évoluent donc, et la jeune vampire va avoir de nouvelles preuves du pouvoir de séduction dont elle dispose désormais. Ce dernier semble agir comme un révélateur vis-à-vis des relations qu’elle entretient avec ses camarades de classe. Cette suite est donc toujours typée yuri, la morsure du vampire apparaissant rapidement comme une métaphore de l’attirance sexuelle qu’éprouvent les personnages. Pour autant, à l’image du premier volet, l’autrice ne franchit jamais la ligne : il y a certes des sous-entendus, et la morsure est présentée à chaque fois comme quasi orgasmique, mais les scènes restent chastes dans leur mise en scène.
Côté graphisme, c’est à mon sens un des bémols de la série. Il y a du bon dans le dessin de Tomoki Matsumoto, les traits sont globalement assez fin et les personnages expressifs sans trop en faire. Pour autant je trouve qu’il y a parfois des manques d’homogénéité d’une planche à une autre, surtout au niveau de la représentation des corps. Un peu dommage dans un manga qui se focalise davantage sur les personnages que sur les décors.
On verra une fois de plus que les pouvoirs de séductions et d’hypnoses des vampires sont réels. Par contre, si le besoin de boire du sang est un des tenants du statut de vampire, il peut être substitué à d’autres liquides (notamment corporels, comme le rappelle plusieurs fois Rin à Irie). Une planche nous donne également à penser que Rin n’est que l’iceberg d’une société plus complexe, dont Irie n’a pas encore connaissance.
Une suite à la mesure du premier tome. Si je trouve le dessin parfois fluctuant, l’ensemble se lit sans déplaisir.