À 16 ans, Garance est une ado mal dans ses Converse. Orpheline de mère, Garance a vécu ce décès comme un abandon, d’autant que les absences répétées et le manque d’affection de son père n’ont fait qu’aggraver son traumatisme. Heureusement qu’il y a l’obscurité, la nuit… Ces ténèbres rassurantes et fascinantes dans lesquelles elle peut se blottir et trouver refuge. C’est ainsi qu’un soir, Garance fait la rencontre d’Ambroise, un vieux beau romantique, étrange et troublant, qui ne la laisse pas insensible…
J’avais été attiré par la couverture de ce premier opus, notamment par sa mise en couleur. Et je dois dire que je n’ai pas franchement été déçu par ce qui se cache à l’intérieur, car si le scénario a des côtés assez classique, l’ambiance est assez réussie. On suit donc les pas de Garance, une ado mal dans sa peau qui trouve refuge dans la mouvance gothique, notamment ses us vestimentaires et musicaux.
Certes, certains éléments de l’histoire flirtent avec l’image d’Epinal, notamment les personnage qui sont parfois très proches de l’archétype, mais Mauricet parvient à distiller dans on histoire un je ne sais quoi qui lui permet d’accrocher le lecteur et de passer outre ces écueils. Même si le personnage vampirique de l’histoire est rapidement identifié par le lecteur (à défaut de l’être par l’héroïne), et si certains éléments fantastiques tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, l’ensemble est assez cohérent.
Cette cohérence, c’est à mon sen au niveau graphique que Mauricet parvient à l’assurer. Déjà par un dessin plus que correct, même s’il manque parfois d’homogénéité (notamment quand il dessine Ambrose), mais surtout par une mise en couleur très inspirée qui colle parfaitement aux ambiances successives de la série. De la part d’un dessinateur / coloriste davantage habitué au giron humoristique, j’ai été plus qu’agréablement surpris.
Les vampires de cet univers sont appelés Strigoï. Ils ne se déplacent qu’à la nuit tombée, et sont dotés d’une force hors du commun, tout comme de l’envie de s’abreuver de sang, un liquide face auquel il ne peuvent rester de marbre. Même si les choses sont assez obscures à ce niveau, il semble exister une société vampirique avec des lois et codes assez stricts, dont le héros vampire semble avoir fait les frais.
Un premier tome qui s’aventure sur les terres du mal-être adolescent à travers un scénario certes classique mais via un graphisme plus que réussi. J’attends de voir où va nous emmener Mauricet dans la suite de sa série, mais c’est engageant !
Je confirme, j’aime beaucoup ce premier tome ; les ambiances sont réussies, et le personnage de Garance assez bien dépeint, pas facile avec une adolescente…
Pa contre pour info, Mauricet n’a pas oeuvré que dans la sphère humoristique, il a aussi fait dans le fantastique aux SA, avec les Crossovers.