Malcom Max est victime d’un traquenard : tout l’accuse d’être le criminel qui assassine froidement des femmes, reprenant la méthode d’un tueur qui a été exécuté il y a quelques années. Apprenant que Charisma a disparu alors qu’elle suivait une piste, il décide de s’évader. La demi-vampire est également en fâcheuse position : elle a mis au jour les pratiques de Shacklock et du scientifique aussi laid que sans scrupule qui est derrière le projet des hommes mécaniques. Alors qu’il s’apprête à faire d’elle une de ses nouvelles créatures, l’une de celles-ci s’interpose et permet à la jeune femme de fuir.
Suite des aventures de Malcolm Max et Charista Myskina, lancés sur les traces d’un tueur en série… décédé depuis plusieurs années. On est dans une ambiance toute victorienne, l’ombre de Sherlock Holmes planant sur le récit (le nom du détective est cité plusieurs fois). Il y a également un côté très détective de l’étrange, le duo de personnage officiant dans une ambiance très surnaturelle, où occultisme, présence fantomatique et autres expériences de résurrection vont bon train.
Je suis particulièrement friand de ce type de récit et d’ambiance. Malcolm Max, personnage né d’une dramatique radio qui a ensuite pris vie en BD, est clairement le genre de personnage que j’apprécie. Et il faut dire que le trait d’Ingo Römling ne gâche pas l’histoire, avec son style très ligne claire humoristique (un peu dans l’esprit d’Aspic, détectives de l’étrange, série avec laquelle Malcolm Max partage pas mal de points communs). La couleur est également efficace. Le problème a plus trait à la densité du texte et des dialogues, qui sont clairement trop présents, et nuisent à l’ensemble. Trop de voix off, des tirades trop longues, freinent la dynamique de lecture.
À l’image du premier opus, peu de choses à se mettre sous la dent concernant les capacités vampiriques de Charista Myskina, la demi-vampire. On comprend qu’elle est dotée d’une force hors du commun, mais rien ne laisse sous-entendre qu’elle possède d’autres forces (voire des faiblesses) habituellement associées aux buveurs de sang.
Une suite à la mesure du premier volet. L’ambiance est réussie, sans pour autant être férocement originale, mais l’ensemble est quelque peu alourdi par un texte bien trop présent. Je reste cependant curieux de voir comment tout cela va s’achever.