Il ne reste plus qu’une journée à Malcolm Max pour arrêter Darkwood : passé ce délai, les fantômes des femmes que ce dernier a tuées viendront s’emparer de son âme. Charisma et lui découvrent rapidement que Leech a fait l’acquisition d’un dispositif fabriqué par un jeune inventeur italien : Gugliemo Marconi. Celui-ci n’est pas prêt à révéler la teneur de ses recherches à Malcolm Max, mais Charisma sait se faire plus convaincante. Il est cependant trop tard : l’un des hommes mécaniques de Leech attaque l’hôtel où le duo est parvenu à retrouver la trace de celui-ci.
Ce troisième tome achève le récit initié avec Les Pilleurs de Sépultures, premier tome des aventures de Malcolm Max. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, il s’agit de l’adaptation en BD d’une série radiophonique allemande. C’est la première fois que cet univers se fait connaître par chez nous (la bande dessinée est également traduite de l’allemand). Ce dernier tome clôt donc l’histoire, les arcs narratifs qui concernent à la fois Darkwood et Leech arrivant à une conclusion en fin d’album. La trame, toujours située dans le Londres victorien, voit cette fois-ci intervenir une des figures incontournables de cette période : la reine elle-même.
J’ai trouvé cet album un peu moins bavard que les précédents (même si la première planche m’a un peu fait peur pour ce qui est de la surcharge des cases), plus orienté sur l’action. Moins de texte permet également de donner davantage de place au dessin d’Ingo Römling, dont le style est à mi-chemin entre la BD franco-belge et le comics américain. Le trait est fin et expressif, la mise en couleur (qui est réalisée par le dessinateur) simple mais efficace, ne gâchant rien.
Charisma Myskina est l’unique élément vampirique de l’album, comme depuis le début de la série. On sait déjà qu’il s’agit d’une demi-vampire, ce qui lui offre de s’affranchir des limites des créatures de la nuit. Elle ne semble ni avoir besoin de boire du sang ni craindre la lumière du soleil. Ingérer de la nourriture lui est possible (elle peut ainsi ingérer du thé). Elle est enfin dotée de la force surhumaine de l’espèce de son père. Sa mère étant une sorcière, on la verra également utiliser d’antiques formules pour aider Malcolm Max.
Un troisième tome qui clôture donc le premier arc (deux autres tomes existent en allemand), et fait monter d’un cran l’intérêt de l’ensemble. Si le lien avec la figure du vampire s’avère plus ténu qu’on aurait pu le penser, cette première histoire en trois volets devrait plaire aux amateurs de récits fantastiques victoriens.