Hellboy et son équipe sont informés d’une nouvelle mission. Le projet Ragna Rok, établi par des nazis pendant la guerre et dont le but est de mettre le monde à feu et à sang, semble redevenir d’actualité… L’arme de ce complot serait le vampire Giurescu, dont la puissance était jugée sans limites, et qui se régénère ou ressuscite à la lumière de la pleine lune. Le cadavre de Giurescu a été enlevé et la prochaine pleine lune est pour dans… vingt-quatre heures !
Hellboy est la série qui à fait connaître au monde le dessinateur de comics américain Mike Mignola. C’est aussi une série fantastique à l’univers riche, tenant autant du mythe lovecraftien que du bestiaire fantastique mondial (on voit ainsi apparaître aussi bien la Baba Yaga, figure de proue du bestiaire russe, que Lamia, le golem, etc.). Cet album met en scène un vampire auquel Hellboy et le BPRD vont s’opposer. Mais il reprends par ailleurs les thématique inhérentes à la série, à savoir les nazis et leurs recherches paranormales, ainsi que la malédiction millénaire dont Hellboy semble être la clé.
Le personnage de vampire campé par Giurescu sort du carcan habituel. En effet, celui-ci doit sa transformation au sang que lui transmet Lamia certains jours de pleine lune. Le sang est donc toujours au cœur de la thématique met le vampire apparaît davantage comme un surhomme capable de se régénérer à l’infini, plutôt que comme l’habituel buveur de sang, même si la soif d’hémoglobine est également une des caractéristiques de Giurescu. Au final, Mignola mêle donc légendes antiques et mythes d’Europe de l’est pour un résultat qui dépoussière quelque peu le personnage du vampire.
Le dessin de Mignola fait à nouveau merveille ici, tant son sens de l’encrage, son trait incisif et ses couleurs sombres font suinter la noirceur des pages de cet album. Mignola est un des ténors du comics américain, et cet album ne fait que le démontrer une nouvelle fois.
Un album caractéristique de la série, qui permet de se plonger avec plaisir dans l’ambiance fantastique si particulière mis en scène par Mignola.