Requiem compte désormais retrouver Rebecca, malgré l’opposition de Leah. Alors que cette dernière décide de montrer par la pointe de son épée que le chevalier vampire se trompe, ils sont séparés par une tempête des Limbes, une des nombreuses plaies qui ravagent Résurrection. La tempête ouvrant un passage vers le Berlin de la fin de la 2e guerre mondiale, l’ancien nazi prend cette direction, persuadé que Rebecca fera de même.
J’avais été déçu des deux précédents volumes, qui ne faisaient aucunement avancer le scénario et avaient même tendance à voir ce dernier se bâcler. Ce 11e tome ne relève pas vraiment le niveau, allant même jusqu’à intégrer des touches d’humours aussi incongrues que lourdingues (les clins d’œil à Metallica, hors de propos). Les trames parallèles (entre les pirates, le conflit entre Dracula et la Dystopie, Requiem et Rebecca, etc.) font encore une fois du surplace, voire s’enlisent. Il faut espérer que Mills saura à un moment relever la barre, parce que si la série se termine sur cette lancée, ça va être la Berezina.
Le dessin de Ledroit, quant à lui, reste dans la droite lignée de la production du monsieur. Des planches baroques à souhaites, regorgeant de détails. Plus homogène que dans le précédent opus, le dessinateur s’en donne à cœur joie, qu’il s’agisse de mettre en scène les recherches du Dr Dippel et son homoncule, ou les duels entre le chef de la dystopie et Dracula. La couleur est également très réussie. Bref, pour les amateurs de l’univers baroque du dessinateur, rien à redire.
Pas grand chose de neuf concernant les vampires de la série, si ce n’est une ouverture qui tisse un lien avec la villa Diodati, et les personnages de Byron, Polidori et Shelley (mari et femme). De quoi expliquer l’origine de certains des récits fantastiques qui naquirent à cette occasion. Pour le reste, on découvre de nouvelles choses sur la relation victime-vampire, et le pouvoir de guérison de ces derniers est à nouveau à l’honneur.
Un 11e tome qui ne corrige pas les problèmes des précédents, voire aurait surtout tendance à les confirmer. Le scénario s’enlise et perd de plus en plus tout intérêt, les personnages perdent en cohérence, l’humour est mal utilisé (alors qu’il était un des éléments réussi des premiers opus, en jouant sur les contrepied de l’univers). Mills a encore 4 tomes pour terminer la série, espérons qu’il parvienne à le faire en relevant le niveau.