Requiem a rejoint Otto chez lui et s’est lancé dans le combat afin de sauver Rebecca, que devenue lémure lors de son arrivée sur Resurrection. Malgré les nombreuses armes qui se présentent à lui, reliques de la collection personnelle d’Otto, Requiem semblent éprouver de lourdes difficultés à faire face à son ancien confrère Chevalier Vampire. Pendant ce temps, Black Sabbat réfléchit à un moyen de contrôler la part de Thurim qui vit en Requiem, et décide pour cela de lui envoyer son plus efficace émissaire : la dame écarlate…
Le précédent opus, riche en rebondissement et en trouvailles scénaristiques, nous avait laissé en plein combat entre Otto et Requiem. Après une introduction sur le personnage de Crowley, ce nouvel opus reprend donc le fil des évènements. À nouveau l’univers imaginé par Ledroit et Mills se pose comme furieusement original, empli de clins d’oeils en tout genre. Mystique, baroque, désespérée, la geste de Requiem Chevalier Vampire nous entraîne un peu plus à chaque album dans un maelström d’événement dont on se demande bien comment ils finiront par se solder.
La trame est captivante, les personnages tour à tour mystérieux, désemparés ou enragés. Thurim-Requiem est bien sûr le pivot central de l’intrigue, et on se demande sans cesse qui de l’un ou de l’autre finira par prendre le dessus et accomplir sa destinée. Bien sûr la série n’est pas emprunte d’une certaine vulgarité, dans les textes, l’étalage de violence (physique ou sexuelle), d’une certaine décadence, mais l’ensemble n’en est pas moins intense et sans temps mort.
Ledroit propose une fois de plus au lecteur son dessin chargé et baroque, où le moindre espace est utilisé pour faire ressortir les détails ainsi que les circonvolutions de l’espace et des décors. Chaque personnage suinte le mal, la folie, la colère où l’hybris. Le personnage du singe de Thot, intimement lié à la mystérieuse entité Aiwass, qui semble avoir un pouvoir autant sur le monde réel que dans l’au-delà, est un des grands points fort du dynamisme visuel de cet album, car il permet à l’auteur d’intégrer des couleurs particulières qui ressortent peu sur les autres personnages. A son instar, chaque intervenant voit sa personnalité prendre vie sous le trait halluciné (et hallucinant) du maestro Ledroit.
Les caractéristiques vampiriques abordées dans cet opus vont dans la continuité de celles évoquées dans les précédents opus. Les vampires craignent ici l’argent comme l’eau bénite (tous les deux étant utilisées dans cet opus à travers d’antiques armes ayant échouées sur Resurrection). Les vampires sont toujours la race dominante de cet univers, tour à tour dépravés, manipulateurs, avides de sexe et de violence.
Une fois de plus, Ledroit et Mills orchestrent de sanglantes et dionysiaques retrouvailles entre les lecteurs et le monde de Resurrection. Un très bon nouvel album pour cette série hors-norme, tout en excès.
A quand la critique du tome 9?
Attention pour le tome 8, petite coquille sur Froideval, il ne participe pas a Requiem !
Bonne continuation 😉
Merci pour m’avoir indiqué l’erreur, c’est corrigé. Concernant la chronique du tome 9, il va falloir que je le relise, mais il m’a plutôt déçu. Je trouve que ça commence à trainer en longueur…