Azusa, devenue Alice, a accepté de choisir le meilleur des quatre vampires pour leur permettre de se reproduire. Chacun des quatre garçon qui composent donc ce nid de vampire vont tour à tour tenter de s’attirer les faveurs de la jeune fille, dans l’espoir que celle-ci les choisisse. Alors que Dimitri ne parvient toujours pas à faire le deuil de celle dont le corps fut autrefois celui d’Alice, et que les jumeaux jouent encore les cordons-bleus pour gâter la jeune femme, Léo sait que ses jours sont comptés, et qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps pour convaincre Alice qu’il est celui avec lequel elle doit procréer. Les personnages se dévoilent et les désirs s’assument, toujours aussi intenses !
Troisième opus de la série, qui voit le côté tragique de la fin du deuxième opus prendre une plus large place. En effet, avec une mort imminente en guise d’épée de Damoclès, Léo va se jeter à corps perdu dans la bataille, se rapprochant autant que possible d’Alice afin d’être celui qu’elle choisira pour procréer. On assiste donc à un resserrement de l’intrigue autour des personnages, les arcs annexes (notamment sur Alice qui ne parvient pas à faire le deuil de celui qu’elle aimait quand elle s’appelait encore Azusa) s’effaçant au profit d’un huit-clos amoureux assez réussi, et pour le moins pesant. Car si l’héroïne ignore que l’un de ses prétendants est condamné, il n’en va pas de même pour les autres vampires, ce qui ajoute une tension assez dramatique à cet opus, jusqu’à sa conclusion qui semble relancer l’intrigue autour de la relation entre les deux jumeaux, qui risque fort d’être mise à mal dans le prochain opus.
L’auteur détaille certains aspects de la conception du vampire qu’elle a établit depuis plusieurs opus. On apprends ainsi que la rose qui apparaît sur le cou d’un vampire à sa naissance s’étend au fil de sa vie, celle-ci arrivant à son terme une fois que la frise ainsi formé par les roses a fait le tour du cou du vampire. Pour le reste, on voit à nouveau les araignées régénératrices qui habitent le corps des vampires à l’œuvre, que ce soit pour montrer qu’Alice accepte peu à peu qui sont ses prétendants, et pour mettre en scène le pouvoir que possède ses araignées.
Après deux tomes sympathique mais un peu gentillets (et même si le tome précédent apportait une touche dramatique plutôt bienvenue), ce troisième opus voit l’histoire prendre un tour plus tragique. Si les jeux de la séduction sont toujours au cours du récit, l’arc qui met Léo en exergue influe de manière sombre sur les personnages, leurs relations et leurs réactions, et voir ce shojo prendre un virage moins classique, malgré un dessin avec lequel j’ai toujours un peu de mal (notamment au niveau des yeux de certains des personnages), même si l’auteur met parfois de belle manière certains des lieux où évoluent ses personnages.