Les master series de Vampirella (7 volumes en VO) regroupent certains des arcs de la période Harris Publications, qui aura sorti de nombreuses histoires consacrées à la sculpturale vampire entre 1998 et 2008. Ce premier volet édité par Panini Comics correspond donc au premier recueil de la version originale.
Dans l’ombre, les vampires ont colonisé la planète, se substituant peu à peu à la pègre et à la mafia. Sous l’égide d’un groupuscule plus que millénaire, les buveurs de sang entendent bien imposer leur main-mise sur l’humanité. C’est sans compter sur Vampirella qui, revenue de l’enfer, a été chargée par sa mère Lilith d’une tâche de taille : débarrasser la surface de la planète des vampires.
Un recueil assez représentatif des aventures de la vampire la plus suggestive du 9e art, qui se retrouve ici à chasser tout ce que la planète compte comme buveur de sang. Peu à peu, elle va remonter la piste jusqu’à celui qui semble tirer les ficelles dans l’ombre, le dirigeant d’une secte millénaire qui a fini par tisser ses ramifications au sein même du Vatican. Si l’ensemble ne brille pas par ses rebondissements, il n’en reste pas moins que l’esprit de la série est bien là, et que Vampirella aura toute latitude pour faire la démonstration de sa puissance (et faire étalage de son physique sculptural).
Le dessin n’est pas particulièrement original. Il reste malgré tout propre et efficace, et remplit bien son office, même si je lui préfère celui de la première époque de la série, notamment le coup de crayon de José Gonzalez. La couleur manque par contre de dynamisme.
On retrouve le personnage de Vampirella qui n’est pas sujette à la morsure du soleil et aux symboles religieux. Ce qui n’est pas le cas des autres vampires, qui restent très classiques, autant dans leurs forces que dans leurs faiblesse. On découvre également l’existence d’un ordre de bonnes soeurs dont la tâche est de lutter contre les vampires, jusqu’à l’extermination de ces derniers.
Un opus sympathique pour découvrir certains arcs des années 90 pour l’héroïne venue de Drakulon. Pas inoubliable, car ne sortant que très rarement des sentiers battus, mais un certain plaisir de lecture malgré tout.