Depuis la nuit des temps, les vampires sévissent sur le monde d’Ethyl. Depuis la nuit des temps, une poignée d’êtres humains se dresse face à ce fléau. La petite May n’a pas choisi sa destinée. Comme le veut la tradition, elle sera une chasseuse de vampires. Ici commence son voyage initiatique.
Une histoire de vampires à la sauce soleil, voilà d’emblée ce qui apparaît aux yeux du lecteur dès les premières pages de cet album. L’ensemble n’est certes pas détestable, mais ce premier opus est complètement archétypique de la majeure partie de la production de l’éditeur, et les grandes caractéristiques du genre s’y trouvent présentes. Le monde d’Ethyl est ainsi un monde typé heroic-fantasy, avec son lot de guildes, de mages et autres sorciers, sans oublier sa cohorte de démons et monstres non-humains. Une certaine touche de grivoiserie, des personnages caricaturaux (l’apprenti-mage maladroit, le guerrier au grand cœur, la tueuse sculpturale, etc.), bref cet album ne se démarque pas un instant des poncifs du genre.
Le dessin est sympathique sans être non plus très original, le trait manquant parfois d’homogénéité. Les personnages sont dessinés de manière aussi caricaturales qu’ils évoluent. La mise en couleur n’est pas repoussante, mais elle manque clairement de vie, les tonalités dominantes ne sortant pas vraiment des sentiers battus.
Concernant les vampires de cet opus, ils sont vus dans cet univers comme des démons susceptibles de contaminer les humains en leur faisant boire leur sang. L’humain ainsi contaminé se transforme en vampire après quelques jours, si le vampire qui l’a contaminé n’a pas été détruit à temps. Pour le reste, peu d’éléments permettent de se faire une idée plus précise sur ces créatures, sinon qu’elles survivent à la lumière du jour et possèdent certains pouvoirs, dont celui de créer des créatures hybrides à leur service.
En bref, ce premier tome inaugure une série vampirique pas détestable mais qui peine cruellement à se démarquer. Tout cela sent fort le réchauffé.