Koyomi Araragi s’intéresse de près à Hitagi Senjōgahara, une jeune fille de sa classe qu’il n’a encore jamais entendu parler. Alors qu’il sort d’une réunion avec sa délégué de classe, qu’il vient d’interroger sur leur camarade, il est attaqué par cette dernière, qui cache sur elle une infinité d’objets du quotidien qu’elle utilise comme arme. De leur échange, Araragi comprend qu’elle a perdu une partie de son poids suite à sa rencontre avec un crabe géant. Il la conduit donc à Meme Oshino, qui l’a beaucoup aidé quelques mois de cela, après qu’il ait été victime de la morsure d’une vampire.
Alors que l’anime (et ses séries dérivées) est arrivé en France il y a maintenant quelques années (disponibles chez nous via l’éditeur Dybex), voici que débarque enfin dans nos librairies Bakemonogatari (le light novel d’origine ainsi que le manga). Pika a choisit de miser en force sur cette licence, proposant en parallèle la BD et les romans. C’est donc avec une certaine curiosité (je n’ai pas encore eu l’occasion de voir la série d’animation) que je me suis lancé dans le lecture de ce premier volet.
D’emblée, le lecteur se retrouve projeté aux côtés de Koyomi Araragi et de Senjōgahara, le premier menant la seconde à Oshino, qu’il croit en mesure de l’aider. Ce n’est que progressivement qu’on apprendra qu’un mal étrange touche la jeune femme, qui est passé de sportive reconnue à celui d’une élève ne prenant plus part à aucune activité physique. On découvrira également, au moment où Araragi se confie à la jeune femme pour lui expliquer son intérêt, que lui-même a été victime d’une entité surnaturelle : un vampire. Et que leur déléguée de classe elle aussi à dû subir les facéties d’une créature surnaturelle. C’est d’ailleurs parce qu’Oshino a été en mesure de les aider, lui et la déléguée Tsubasa Hanekawa, que le jeune garçon à l’idée de conduire sa camarade à ce dernier.
Le dessin est de très bonne facture. Si on peut reprocher au mangaka un recours appuyé au fan service, et des personnages féminins à la plastique trop avantageuse, son style très précis et fin donne un vrai plus à ce premier tome. A l’aise aussi bien dans les moment plus introspectifs que dans les scènes d’action (le dynamisme des scènes où Senjōgahara fait étalage de tous les instruments contondants qu’elle cache sur elle en est assez représentatif), qu’il s’agisse de mettre en scène des personnages humains ou des entités surnaturelles (le Crabe).
Koyomi Araragi a donc survécu à la morsure d’une vampire, rencontrée dans la rue. Cette dernière n’ayant plus de jambes, lui a quémandé son sang. L’intervention d’Oshino lui a évité d’être à son tour transformé en vampire, mais il partage maintenant quelques-unes de leurs caractéristiques. Il dispose en effet d’un pouvoir de cicatrisation hors du commun, et il peut se déplacer à grande vitesse.
Une mise en bouche relativement intéressante, et très réussie graphiquement parlant, si on laisse de côté un fan service très présent. Pour autant, il reste encore de très nombreuses zones d’ombres, qu’on espère voire se dévoiler par la suite.