Hitagi a été libérée de la malédiction qui pesait sur ses épaules, aidée par Mémé Oshino et Koyomi. Le jour de la fête des Mères, elle retrouve par hasard ce dernier, dans un jardin public. Alors qu’elle le remercie une nouvelle fois pour son intervention, tous deux remarquent une écolière qui semble perdue. Koyomi s’approche mais est vite rabroué par la petite fille, peu disposé à l’écouter.
Ce deuxième tome de Bakemonogatari reprend les choses à l’instant même où s’achevait le précédent. Hitagi vient d’énoncer à haute voix les raisons qui ont poussé le crabe démon à la délester d’une partie du poids qui pesait sur ses épaules. Mais si le problème est résolu en ce qui la concerne, l’arc suivant va faire entrer une nouvelle chimère dans la danse. La construction de cette suite diffère également du tome précédent. Si la trame principale s’articule bien autour d’une nouvelle rencontre, d’autres trames parallèles vont se dessiner. Les auteurs en profitent en effet pour lever le voile sur ce qui est arrivé à Koyomi, puis à Tsubasa. Tous deux ont en effet subi les contrecoups d’une malédiction, et ont eu besoin de l’aide de Mémé Oshino pour lever cette dernière. Les auteurs ne détaillent pour autant pas toute leur histoire, se contentant ici d’ouvrir deux récits enchâssés qui ne trouve pas encore leur conclusion. Leur imbrication à l’histoire qui sert de fil rouge est par ailleurs assez bien amenée, enrichissant au passage la psychologie des deux personnages concernés.
Pour ce qui est du dessin, Oh!Great fait à nouveau des merveilles. Harahi a beau s’être débarrassée des stylos, crayons et cutter qui donnaient lieu à des scènes d’une précision redoutable, le dessinateur montre ici qu’il a d’autres cordes à son arc. Lesquelles vont surtout se révéler autour de la chimère escargot qui est le filigrane de cette deuxième itération de la série. L’auteur montre également qu’il est d’une efficacité sans pareil quand il s’agit de montrer ses personnages durant des scènes d’actions ou de mouvements.
Ce qui est arrivé à Koyomi est ici davantage décrit au lecteur. On apprend ainsi qu’il s’est lui-même soumis au charme d’une vampire. Cette dernière a absorbé la quasi-totalité de son sang, le transformant en vampire. Deux semaines durant, le jeune garçon a ainsi pu expérimenter les pouvoirs des buveurs de sang… et les à côté négatifs qui viennent avec. Il doit son retour à l’état humain à Oshino, mais ils gardent certains aspects de ce passage à l’état de vampire. Notamment un pouvoir de cicatrisation accru, et la nécessité de continuer de donner son sang à celle qui l’a transformé. Cette dernière a depuis perdu la mémoire, et est dans un état aphasique.
Un deuxième tome qui s’enchaîne sans temps mort avec le premier volet. Le duo NisiOisiN et Oh!Great fait des merveilles avec ce titre qui explore le folklore japonais (mais pas que), auquel se retrouvent confronté un petit groupe d’adolescents. Le fan service que je déplorais dans le premier volet est encore de la partie, mais on fini par passer outre.