Radu a conduit Little dans le royaume des Ténèbres, pour qu’elle puisse épouser le prince Chaos Crimson, a qui elle est promise depuis bien longtemps. De manière à épargner la vie de son père adoptif Draculea, la jeune vampire de 114 ans a en effet accepté de suivre sa destinée. Elle découvre rapidement que ses camarades de classe Shinji et Sumomo servaient d’hôte au prince des Ténèbres et à sa sœur. Pendant ce temps, Radu, désireux de protéger celle qui le considérait comme son frère, décide d’enquêter sur ce qui est arrivé à la précédente reine.
Certaines séries parviennent à dépasser un premier opus un peu bancal pour offrir des surprises au lecteur (des séries comme Vampire Chronicles par exemple), mais Vampire Princess n’est pas de celles-là. Le peu d’intérêt distillé par le scénario du précédents opus, qui mixait pas mal d’influences sans vraiment parvenir à quelque chose d’original, n’est en effet pas relevé par ce 2e et dernier volet, qui clôt sans panache la série.
En effet, avec des personnages peu attachants, dont certains ne servent quasiment à rien (le loup-garou notamment), un déluge de révélations et de pouvoirs spéciaux aux 3/4 du bouquins qui en restent là, sans véritable explication, la série ne parvient pas à se finir de meilleure manière qu’elle n’avait commencé. En bref, si le revirement du premier opus avait pu laisser espérer une seconde partie plus sombre, plus riche en action, il n’en est en fait rien, tant toute est ici mal ficelé et exploité.
Le dessin ne relève par ailleurs pas le niveau. Le trait n’est pas toujours très maîtrisé, ce qui fait qu’on oscille entre un classicisme sans vraie saveur et des cases pas très jolies. L’ensemble peine par ailleurs autant à convaincre dans les scènes calmes que dans les scènes d’actions, où le dessin manque cruellement de dynamisme.
On apprend ici que l’héroïne est le fruit de l’union d’une mortelle et du roi des démons, le défunt Zénon. Disparue à sa naissance, elle a été recherchée jusqu’à ce jour par le prince héritier. Elle semble par ailleurs disposer de pouvoir magiques redoutables. On verra au fil des pages certains vampires prendre plaisir à boire du sang, et une démonstration du pouvoir de guérison que possède le leur.
Une série en deux tomes qui ne parvient au final pas à se démarquer dans la production actuelle, en ne faisant ni preuve d’originalité sur le plan graphique, ni sur le plan du scénario.