Chiyu est une lycéenne qui aspire à trouver le grand amour. L’établissement où elle est scolarisée est également celui de Yomiya, un vampire. Doué pour les études, sportif et joli garçon, ce dernier obsède la quasi-totalité des jeunes femmes du lieu, sauf Chiyu. Jusqu’au jour où, découvrant Yomia particulièrement affaibli, elle lui propose de prendre le sien. Il réalise à cet instant que le sang de la jeune fille est délicieux, et n’a plus qu’une idée en tête : la faire tomber amoureuse de lui.
The Vampire and the Rose est une des dernières séries shojo vampirique à entrer au catalogue de Soleil manga. Il s’agit là de la première œuvre longue d’Asaka Noriko, qui propose une trame relativement simple. L’univers vampirique est pour le moment peu développé, l’histoire se focalisant uniquement sur la relation entre Chiyu et Yomiya. Ce premier tome semble être la première pierre d’une série qui convoque la figure du vampire pour jouer de métaphore sur l’éveil des sentiments amoureux, voire sexuels. Yomiya incarne de prime abord l’image du vampire séducteur, qui accumule les conquêtes de manière à assurer ses besoins en sang. Pour autant, Chiyu découvre progressivement autre chose sous les apparences.
Le dessin d’Asaka Noriko est très classique des productions estampillées shojo. L’ensemble est relativement réaliste, si ce n’est les grands yeux des personnages et leurs nez pointus. Les décors sont peu mis en valeur, mais l’autrice sait malgré tout rappeler leur présence au lecteur, voire s’en servir pour poser une ambiance (c’est notamment le cas de la scène de la bibliothèque).
Ce premier tome dévoile finalement peu de chose sur la figure du vampire. On comprend que les buveurs de sang sont peu nombreux (Yomiya est le seul de la ville), et leur existence est connue des hommes. Ils ont besoin de sang pour survivre (l’anémie les rend faibles). Ni les crucifix ni l’ail ne semblent avoir d’effet sur eux. Le goût du sang, enfin, leur est beaucoup plus agréable si la victime est amoureuse du vampire, ce qui est l’un des éléments au cœur du récit.
Une série très classique, pas foncièrement mauvaise, mais qui peine à se démarquer du lot.