Victor Thorpe jouit maintenant de la fortune de Byron, après être devenu la nouvelle incarnation de Vlad Tepes. Quelques siècles auparavant, en Amérique du Sud, Dona Gabriella marche vers le temple d’où Radu contrôle les hordes de guerriers qui ont forcé Torrès à repartir au Portugal. La jeune femme, elle aussi incarnation de Vlad Tepes, entend bien mettre un terme aux hostilités. Quelque part en Transylvanie, à l’époque Napoléonienne, Radu et Vlad se livrent à une étrange partie d’échecs, partie qui décidera du devenir d’une jeune femme qui porte l’enfant de Radu.
Un quatrième et dernier tome qui conclut l’exploration, par Fabien Nury et de talentueux dessinateurs, de la lutte séculaire qui oppose Radu et Vlad depuis qu’ils sont immortels. Une lutte qui les a conduit chacun leur tour aux confins de leurs pouvoirs, par delà la souffrance. Une lutte qui les voit successivement ébaucher des sentiments et besoins très humains. Des besoins difficile à assouvir, surtout quand l’influence de leur personnalité initiale est aussi forte.
Tome de fin oblige, même si la linéarité des trois premiers opus est encore présente, ce tome-ci bouscule la donne en se structurant comme une partie d’échec à n’en plus finir entre les deux frères. Une partie d’échec qui recommence à chaque incarnation, régie par les règles que se sont fixées Radu et Vlad, pour parvenir à cohabiter tant bien que mal, chacun avançant ses pions au fil des années, prenant parfois le temps de former eux-même leurs futures hôtes.
Ce dernier tome voit un nouveau dessinateur intégrer l’équipe, se chargeant de mettre en image la partie d’échec que se livrent Radu, sous les traits d’un vieil homme, et Vlad, sous les traits de Kholya. Un nouveau changement d’ambiance donc, mais qui ne dépareille pas, qualitativement parlant, avec les styles des dessinateurs présents depuis le premier volet, et permet de relier les différents arcs narratifs. Un trait plus fin et une mise en couleur plus lumineuse, qui fait cependant la part belle au rouge.
On apprend au final peu de choses nouvelles sur les pouvoirs des deux frères. On découvre malgré tout que des lois régissent leur immortalité, et qu’il leur est interdit de procréer. On les verra une nouvelle fois diriger leurs pions respectifs, et asseoir un peu plus leur influence respective, quelle que soit l’époque.
Un dernier opus qui clôt de belle manière cette série, et offre un éclairage pour le moins réussi sur l’éternel commencement que représente l’immortalité de Radu et Vlad Tepes.
Bonjour ! Désolée pour mon ignorance, mais est-ce que la série « Les chroniques de Légion » est la même que « Je suis Légion » mais rééditée sous un nouveau titre ou est-ce que ce sont 2 séries différentes ? Merci d’avance.
Les Chroniques de Légion sont une série spin off de Je suis Légion. Il ne s’agit donc aucunement d’une réédition de la première série sous un nouveau titre. Cette nouvelle série (dont le 4e et dernier tome vient de sortir) se concentre sur les deux personnages de Radu et Vlad.