Après avoir assis sa légitimité en se débarrassant de ses opposants au sein de la noblesse Valaque, Vlad Draculea doit se tourner face à un autre ennemi, bien plus puissant. Le royaume ottoman est aux portes des terres de Vlad, et Mehmet II menace. Le jeune chef de guerre compte sur ses alliés moldaves, polonais et hongrois, mais les allégeances sont changeantes, et certains ont d’autres priorités. Après quelques victoires, Vlad doit faire face à une armée imposante, qui campe le long du Danube. Parviendra-t ‘il à mettre un terme à l’avancée de son ennemi, dont les troupes sont plus nombreuses et mieux armées ?
Ce quatrième tome poursuit le récit après la victoire de Vlad sur Alves, et les dernières figures qui entendaient museler la marge de manœuvre du jeu prince et le manipuler à leur guise. Le chef de guerre doit désormais tourner son attention face à un autre ennemi, plus dangereux car bien mieux armée et nombreux : l’Empire Ottoman. Comme dans les précédents tomes, les connaisseurs ne pourront que loueur le souci de réalisme historique recherché par l’auteur. Sans céder aux facilités, il parvient à coller au plus près des événements tout en rendant son récit accrocheur. Les règnes de Vlad ne manquent en effet pas de soubresauts, de retournements de situations, mais la réalité politique et historique manque souvent d’action. On est ici face à une reconstitution assez passionnante, et bien plus digeste que ce qui est attendu.
Au niveau du dessin, Akiyo Ohkubo fait toujours preuve d’un bon sens de l’homogénéité. On pourrait reprocher le design très emo du personnage central, mais on finit par s’y habituer. Le coup de crayon est maîtrisé, l’auteur se montrant à l’aise aussi bien dans les scènes qui se focalisent sur les dialogues des personnages que sur les scènes de batailles. Il montre également une certaine minutie quand il s’agit de s’appesantir sur les bâtiments, comme le montrera ici la technique de la terre brûlée employée par Vlad et ses hommes dans les petits villages.
Depuis le début, je trouve cette série assez remarquable, aussi bien dans sa volonté apparente de rester sur la vérité historique tout en proposant un graphisme fin et maîtrisé. Une très bonne surprise.