10 ans se sont écoulés depuis les événements des précédents opus. Yukiko est la seule à s’en être sortie, malgré la profonde cicatrice qui marque à jamais sa gorge. Elle mène depuis une vie tranquille, travaillant comme secrétaire intérimaire, et vit toujours avec sa mère. Un jour, elle tombe sur un article de presse consacré à une secte et son gourou, décrit comme « L’ado vampire ». Elle reconnaît en lui Sakurane, et son quotidien va à nouveau basculer. Yukiko aspire à comprendre enfin ce qui est arrivé à Makoto.
Ce sixième tome de la série de Shuzo Oshimi est dans la directe continuité du volume précédent, marqué par une ellipse de près de 10 ans après la disparition de Makoto et de Nora. Seule Yukiko a survécu à cette affaire, et si elle mène une vie d’apparence tranquille, elle est encore hantée par ce qui est arrivé à ses amis, particulièrement par le destin de Makoto, duquel elle n’a plus eu aucune nouvelle. C’est donc autour de ce personnage que se recentre l’intrigue, alors que son passé va brutalement ressurgir… et la possibilité de connaître enfin la vérité.
Le dessin est à la mesure des précédents volets. J’apprécie vraiment la finesse du trait de Shuzo Oshimi, son sens de la mise en scène et du cadrage. Absence de vampires oblige, pour ce tome transitoire, il n’y a pas de planches figurant une vue à la première personne des buveurs de sang (et leur côté très impressionniste).
Les vampires sont en effet presqu’invisibles dans ce sixième volet, hormis quelques bribes d’informations. On découvre ainsi que Sakurane est parvenu à se constituer un petit groupe d’adorateurs, et qu’il est devenu à ce titre gourou d’une secte.
Un opus assez réussi, même s’il fait figure d’intermédiaire entre la première partie de l’histoire et celle qui semble s’enclencher à la fin de ce nouvel opus, avec la possibilité d’une rencontre entre Yukiko et Sakurane. Les dernières planches laissent également planer le doute sur le destin de Makoto.