Yukiko décide d’aller à la rencontre du mystérieux personnage qui est à la tête de la secte dont les médias ne cessent de parler. En pénétrant au cœur du domaine, elle est finalement repérée par les adeptes et découvre que Sakurane est le gourou de cette dernière. Il lui explique détenir Makoto et Yuki comme prisonniers. Pour les retrouver, elle devra passer au préalable par un rite initiatique, seule manière pour ses ouailles d’accepter qu’elle puisse approcher leurs « dieux ».
Ce septième tome reprend le fil là où il s’était arrêté avec le sixième volet, et la décision de Yukiko de se confronter à la secte. Les premières pages, muettes, passent très vite pour le lecteur, qui s’attache aux pas de Yukiko alors que celle-ci avance peu à peu sur le domaine. La suite montrera que la série, qui n’a pas franchement fait dans l’excès de bons sentiments jusque-là, est pour autant encore capable de se faire plus noire. Car en se confrontant à Sakurane, qui n’a pas eu d’hésitation à la manipuler il y a dix ans de cela, la jeune femme risque fort de ne pas s’en sortir sans y laisser quelques plumes.
Le dessin est toujours un des points forts de la série. La narration se focalise depuis deux tomes sur un personnage humain, de fait l’approche graphique rattachée à la vision vampirique a disparu. Pour autant, le style de l’illustrateur reste d’une efficacité exemplaire. Très sombre, il est dans le même temps assez dépouillé, distillant une ambiance glaçante à l’ensemble.
On apprendra peu de choses ici concernant les vampires de cet univers. On en retrouvera certes la trace, Yukiko n’étant pas venue pour rien se jeter dans la gueule du loup, mais la situation est assez particulière. Sakurane attend d’elle qu’elle fasse réagir son prisonnier, mutique depuis près de 10 ans. Même si pour cela, il lui faut torturer Yukiko, de manière à exposer son sang.
Un nouvel opus qui ne fait pas dans la dentelle, et verra une fois de plus les personnages se faire malmener. Si on pensait que Yukiko serait épargnée, étant donné qu’elle a eu beaucoup de chance jusqu’alors, cette suite risque fort de surprendre les lecteurs.