Depuis les événements tragiques qui ont vu la destruction du comte Dracula, Mina et Jonathan Harker essaient de retrouver une vie normale en compagnie de leur fils Quincey. Mais voilà que dans le calme trompeur de Whitby, le petit Quincey va perdre la vie. Qui est derrière cette atrocité ? Le destin, cruel, ou cette jeune femme étrange, Karmilla, qui s’est liée d’amitié avec Mina. La vérité mérite une nouvelle odyssée dans les Carpates, ainsi que l’étude de documents vieux de plusieurs siècles, relatifs à la vie et à la mort de Vlad l’empaleur. Cent ans avant l’avènement de Buffy, loin des campus et de leur inhérente frivolité, en 1897, Bram Stoker faisait paraître Dracula – source s’il en est d’une littérature abondante que l’on définit parfois comme gothique et dont l’objet principal est de mettre en scène les vampires. C’est à cet ouvrage mythique que Françoise-Sylvie Pauly donne une suite, tirant l’œuvre vers ses racines historiques réelles.
Pour un premier roman, il faut avouer que Françoise Sylvie Pauly frappe très fort. Reprenant la trame du roman Dracula quelques années plus tard, elle se propose de donner à nouveau vie aux différents personnages, tout en proposant une relecture intéressante du mythe, que ce soit au niveau légendaire ou au niveau historique. Car l’auteur rattache davantage le personnage de Dracula avec Vlad Tepes, conduisant à nouveau Van Hellsing et Jonathan Karker dans les contrées isolées de Transylvanie. Dépassant le simple personnage de Dracula, l’auteur va par ailleurs nous faire plonger au cœur d’une autre facette dy mythe vampirique, par l’intermédiaire de Kamilla, personnage du roman de Le Fanu.
De même, le style déployé par Françoise-Sylvie Pauly se veut un vibrant hommage au style épistolaire du roman original. Les personnages s’expriment ici aussi par l’intermédiaire de leurs journaux intimes respectifs, plongeant le lecteur dans la même ambiance que celle du roman de Stoker., tout en apportant certaines nouveautés, en enrichissant par exemple la galerie des personnages principaux.
Le mythe vampirique se trouve ici présenté sous une forme identique à celle du roman de Stoker. Les vampires ici décrits sont des buveurs de sang immortels et métamorphes, qui ne craignent que la morsure du soleil et les signes religieux, et qui peuvent sommeiller durant des années, plongés dans une sorte de torpeur.
Au final un roman au rythme haletant qui ravira les amateurs du roman de Bram Stoker, en reprenant de bien belle manière le flambeau de celui-ci.