Passionné par les para-humains, le professeur Takahashi mesure sa chance de pouvoir fréquenter quatre d’entre elles au lycée où il travaille. Entre une fille des neiges, une dullahan, une vampire et une collègue succube. L’occasion de parfaire ses connaissances sur le sujet, en les confrontant avec les croyances spécifiques à chacune d’elle comme en se documentant sur leurs habitudes.
J’avais été intrigué par le pitch de la série, et le premier opus m’avait laissé une impression relativement positive. Cette suite en est dans le droite lignée : on y voit Takahashi découvrir la vie quotidienne des para-humaines qu’il fréquente chaque jour, tout en essayant d’aider ces dernières face à certaines difficultés qu’elles peuvent rencontrer. Assez fin dans la mise en scène des relations entre les personnages, ce deuxième opus ne commence cependant à intégrer des éléments annonciateurs d’une intrigue que dans son dernier quart. Un élément attendu qui arrive du coup tardivement, même si la mise en scène n’avait jusque-là rien d’ennuyeux. Ceci dit, sans un minimum de rebondissement, il y a fort à parier que l’intérêt pour la série finisse par s’émousser, même pour le lecteur le plus ouvert qui soit.
Côté dessin, si la série s’annonce comme un Seinen, le style graphique en appelle davantage au Shojo, choisissant de se concentrer de manière quasi-exclusive sur les personnages. A ce niveau, l’auteur prend un certain soin à mettre en scène ses personnages, et leurs caractéristiques surnaturelles. Le trait est fin et homogène, ce qui concourt à la lisibilité de l’histoire.
Côté vampire, Takahashi découvre en discutant avec la sœur d’Hikari, que les vampires apprécient davantage la nuit parce que leurs victimes y sont davantage en position de faiblesse (et que les sens des vampires sont hyper-développés quel que soit le moment de la journée). Il élabore par ailleurs le concept de vampirité, qui serait la jonction entre la personnalité d’un vampire et ses caractéristiques de buveur de sang.
Un deuxième opus à la mesure du premier tome, qui fait intervenir dans ses dernières pages de nouveaux personnages, sans doute appelés à dynamiser l’intriguer, le titre restant jusque-là très contemplatif. Pour autant, une approche très originale du thème du monstre.