Suite à plusieurs décès semblant de toute évidence être l’œuvre de vampires, Sita se rend dans les bas quartiers de Los Angeles afin d’y débusquer les meurtriers. La situation est d’autant plus étrange qu’elle et son ami Ray étaient censés être les deux seuls survivants de l’espèce depuis la mort de Yaksha dans une explosion. Son investigation va l’amener à affronter des vampires novices créés récemment. Leur chef, Eddy Fender, est doté d’une puissance telle que même notre héroïne se révèle incapable d’y faire face. Dés lors, avec l’aide d’un agent du FBI du nom de Joel Drake, Sita ne va avoir de cesse de remonter à la source qui a engendré ce vampire psychopathe et, surtout, à trouver un moyen de le détruire.
C’est un plaisir de retrouver Christopher Pike et sa vampire surdouée dans ce second tome. L’effet de surprise crée par la première aventure n’est bien sûr plus à l’ordre du jour mais l’intrigue et les scènes d’actions sont quand à elles toujours aussi efficaces. L’auteur parvient à faire le lien avec le tome précédent en nous décrivant l’évolution de certains personnages et de Sita elle-même. Cette dernière est d’ailleurs toujours aussi charismatique, créature millénaire capable d’éprouver les sentiments les plus nobles aussi bien que commettre les pires exactions afin de survivre. Sa foie envers le dieu Krishna ne l’a pas quitté, ce qui ajoute une touche d’originalité bienvenue, un vampire touché par la grâce divine n’étant après tout pas une chose des plus communes.
Eddy Fender, le méchant de l’histoire, se montre suffisamment dangereux et abject pour ajouter un intérêt supplémentaire à l’histoire. Sans en dévoiler trop, certains proches de l’entourage à Sita sont appelés à mourir tandis que le sang, élément central de toute bonne histoire de vampire, est plus que jamais l’objet de tous les enjeux.
Sang Noir est un récit qui se lit rapidement mais pour bien en saisir les subtilités, il est nécessaire d’avoir lu auparavant le premier tome. L’histoire se révèle quand à elle suffisamment riche en rebondissement pour tenir le lecteur en haleine. Ce tome est en somme le parfait reflet de la saga de Christopher Pike : dénué d’une ambition débordante mais pourvue de suffisamment de qualités pour satisfaire les amateurs de fictions vampiriques.
J’avoue que c’est avec plaisir que j’ai entamé la lecture de ce second opus de la saga de Christopher Pike. Alors que le premier tome nous laissait sur un haletant cliffhanger, l’auteur semble avoir fait le choix de placer la suite de son intrigue quelques semaines plus tard, résolvant d’emblée ce qu’on aurait pu prendre pour le pitch de départ.
Cette suite est néanmoins une bien sympathique réussite, qui se laisse agréablement lire, propose son lot de rebondissement et de révélations assez bien vus, et renoue avec la mythique hindoue qui servait déjà de socle au mythe du vampire dans la précédent tome.
Comme le dit Asmodée, les personnages montrent une certaine évolution, même si ce genre d’évolution peut apparaître étrange pour des êtres pluri-millénaires, qui ont eu mille fois l’occasion d’affronter des situations désespérées ou de perdre des être chers.
Je ne boude cependant pas mon plaisir. Si La Vampire ne marquera peut-être pas de manière précise mes souvenirs de lecteurs, le traitement qui est ici fait du mythe du vampire, et les liens entretenus avec le folklore hindoue, font de cette série une escapade littéraire pour le moins agréable. Ma lecture du troisième tome ne devrait pas attendre bien longtemps…