Harry Keogh est doté depuis sa naissance de la capacité de parler avec les morts, ce qui fait de lui un Nécroscope. Grâce aux enseignements qu’il tire de ses conversations, il acquiert des connaissances à même de faire de lui un génie des mathématiques et un écrivain à succès. Arrivé à l’âge adulte, son pouvoir va lui donner l’occasion de se venger de son beau-père, lequel ne semble pas être aussi innocent qu’il veut bien le dire de la mort de sa mère. Mais ce dernier, Victor Shukshin, va permettre au jeune homme de découvrir qu’il n’est pas la seule personne au monde qui dispose de dons hors du commun.
Datée des années 1990, cette adaptation comics du premier opus de la saga éponyme de Brian Lumley est somme toute assez fidèle à la trame du roman d’origine. Le scénariste a ici opté pour une transposition qui respecte aussi bien le fond que la structure narrative d’origine, notamment le système de récit enchâssé (Harry Keogh relatant son passé au nouveau directeur du EBranch). Pas d’innovations réelles vis à vis du texte d’origine donc, même si le scénariste a choisi d’occulter et simplifier certains passages (notamment dans l’enfance d’Harry), ce qui permet de resserrer l’intrigue autour de sa partie contemporaine.
Le dessin est objectivement le point faible de cette mini-série en 8 volets. Le style est réaliste mais pour le moins daté, pas toujours très homogène et la mise en couleurs n’est pas très heureuse. Pour peu qu’on n’accroche pas à l’intrigue, difficile donc d’avoir envie de poursuivre la lecture.
Adaptation fidèle oblige, les vampires de ce nouvel opus sont donc les Wamphyri de l’univers de Nécroscope. Des créatures issues du fond des âges, dont peu subsistent encore. Pour autant, même si elles sont affaiblies et emprisonnées, ces créatures sont toujours à même de contaminer le monde. Elles peuvent en effet infecter de nouveaux hôtes (il s’agit d’une créature parasitaire) via l’œuf que chaque wamphyri est en mesure de créer une fois dans sa vie.
Transposition très proche de l’original, cette version comics du premier Nécroscope devrait pouvoir séduire les amateurs de la série malgré son dessin daté. Mais ceux qui ne connaissent pas l’univers bâti par Brian Lumley feraient bien de passer leur chemin, ce n’est pas via ce média qu’ils risquent d’être convaincus.