A Castel Gandolfo, les principaux cardinaux de la papauté apprennent que de nombreuses données montrent que l’Eglise est sur son déclin. Pour enrayer ce phénomène, ils décident de se lancer à la recherche de la relique la plus sacrée de la chrétienté : le Graal. Dans le même temps, alors qu’il remonte une filière liée au terrorisme, Antoine Marcas assiste à une vente aux enchères inattendue : un cercueil médiéval qui pourrait renfermer les restes d’un vampire.
J’ai connaissance de l’existence de cette série depuis des années, mais il aura fallu qu’un des opus ne se penche sur le sujet des bêtes à crocs pour que l’occasion me soit donné de me pencher. Sans cela, je ne sais objectivement pas si j’aurai franchi le pas. Si des séries plus policières comme celles d’Olivier Barde-Cabuçon me tentaient avant même la sortie de son Carnaval des vampires, les résumés et couvertures par trop ésotérico-mystiques post Dan Brown des romans de Jacques Ravenne et Eric Giacometti me rebutaient jusque-là.
Au final, je n’ai pas été transcendé par ma lecture, mais c’est un roman de vacances qui se tient relativement bien. Il mâtine les genres, entre policier et archéologie à la Indiana Jones, le tout saupoudré de secrets d’Eglise et de franc-maçonnerie. Sans compter que la quête d’Antoine Marcas et de Derek Stanton vont les amener à se déplacer dans les grands sites historiques rattachés au cycle Arthurien, ou à la matière de Bretagne : Winchester, Stonehenge, Glastonbury, Pleumeur-Bodou… Les auteurs croisent donc le légendaire et l’historique, en puisant dans les dernières découvertes sur le sujet (notamment pour Stonehenge). Le tout finira par flirter avec le fantastique dans sa dernière ligne droite, mais pas forcément de la manière dont le résumé pouvait le laisser penser.
S’il est question dès les premiers chapitres de vampire, le thème disparaît rapidement dans le roman. Marcas et Stanton voient leur quête débuter quand ce dernier achète un cercueil qui renfermerait un vampire. L’artefact a en effet tous les atours de ce que l’on nomme une tombe déviante : le crâne à été séparé du reste du corps, certains os de la cage thoracique ont été inversés, une croix a été gravée sur le crâne, et pour parachever le tout on a enfoncé une brique dans la mâchoire. Se basant sur l’origine Anglaise du cercueil, Stanton explique à Marcas qu’il s’agit sans doute d’un Draugar, un mort-vivant destiné à protéger une tombe ou un trésor. Mais c’est avant tout un symbole. A noter cependant les échanges à ce niveau entre Stanton et Marcas, où sont nommés des sources aussi diverses qu‘Anne Rice ou Dom Augustin Calmet.
Un roman pas désagréable, mais pour autant faisant appel à trop de grosses ficelles. A noter, également, que la part vampirique est autrement plus ténue que ce que laisse à penser la quatrième de couverture. Néanmoins, les amateurs de récits où la franc-maçonnerie a une belle place, voire ceux qui s’intéressent au mythe arthurien, peuvent y trouver leur compte.