Les sanguinariens semblent avoir pris le contrôle de la planète, mettant en péril le devenir de la race humaine. Lesser Blackthroat comprend rapidement la situation et décide de mettre un terme définitif aux ambitions de la secte. Pour cela, il doit retourner là où tout à commencé, et en finir une bonne fois pour toute avec Lazarus. Mais avec à son côté, un Marco dont l’esprit semble toujours influencé par la secte, et une équipe réduite à quelques hommes, l’espoir est-il encore possible ?
Suite et fin pour cette mini-série mêlant piraterie, religion et vengeance dans un monde moderne qui a basculé dans le chaos. Après un deuxième opus un tantinet moins convainquant, je dois avouer que cette fin comble totalement mes attentes. Les personnages ont gagné en intérêt et il est bien plus difficile de deviner leurs allégeances. Surtout quand Marco devient fou, comme possédé lui aussi par le message qui semble avoir déchaîné des hordes de vampires à travers le monde.
Des rebondissements bien menés, des scènes savoureuses (voir le navire pirate reprendre la mer et accoster à un port du XIXe siècle), une fin qui ne sombre pas dans la facilité. Bref, les auteurs ont fait du très bon travail pour donner un cachet affirmé à leur série, sortant du cadre pulp du premier tome pour s’avancer vers un récit post-apo assez convainquant.
Le dessin est toujours tenu par Paul Harmon, qui poursuit sur sa lancée du précédent opus, et semble même homogénéiser son trait. On est toujours face à un style graphique en marge de ce que l’on voit habituellement, mais l’ensemble est cohérent et sied bien à l’ambiance. La mise en couleur, essentiellement dans des tons ocres, donne une ambiance de soufre, assez réussie, à l’ensemble. Le tout peut parfois sembler manquer de dynamisme, et on peut regretter certains des cadrages du premier tome, mais le travail est plus que correct.
On retrouve donc les vampires rencontrés dans les précédents volets. La secte des sanguinariens a, cette fois-ci, jeté le masque, et a pris ses dispositions pour asservir l’humanité. Le seul moyen de les stopper réside dans le sang du Christ, qui serait préservé dans le monastère où la secte a ses quartiers. Pour le reste, le lecteur aura encore le loisir de voir que le soleil est léthal aux vampires, qu’ils peuvent se transformer en brume (s’ils ont encore assez de sang pour cela), et que les lames bénies ne l’empêchent de régénérer leurs plaies. On découvrira, par ailleurs, d’où vient la malédiction à l’origine des vampires.
Troisième et dernier recueil de choc pour cette série, qui remonte le niveau après un deuxième opus un peu plus faible. En tout cas, que ce soit pour son ambiance aux multiples facettes, ses personnages qui gagnent en intérêt au fil des tomes et son dessin peu commun, c’est une série à conseiller !