Depuis environ un siècle, le monde est dominé par les vampires. Les humains vivent maintenant sous leur emprise, réduits à l’esclavage. Dans ce monde désespéré, la résistance s’organise. Dana, la fille du leader des résistants, vit avec sa famille dans un village à l’abri des vampires et de leurs alliés, les redoutés licteurs. Du moins, tous au village pensent être à l’abri… mais ils vont vite découvrir que les vampires ne sont pas les seules créatures de l’ombre!
Ce premier tome n’est en soit pas mauvais, mais souffre essentiellement d’un trop plein d’action et d’un scénario un peu trop brut de décoffrage, qui flirte par endroit avec le tiré par les cheveux. Il y a certes quelques tentatives d’originalité, mais elles semblent bien maladroites. L’ensemble se déroule dans un univers sur lequel les vampires ont la main-mise, ayant réduit en escalavage les humains. D’autres créatures se sont alliés aux vampires, parmi lesquelles les loups-garous. L’héroïne, Dana, va ainsi s’allier corps et âme avec l’un d’eux, invoqué par sa grand-mère devineresse. Tout cela est n’est fondamentalement pas ennuyeux, mais manque cruellement de psychologie (celle des différents personnages étant on ne peut plus… légère).
Graphiquement le dessin est très cliché, rappelant énormément de production Soleil. Le trait est ici encore très hétérogène et pas franchement des plus réussi. La couleur manque par ailleurs cruellement de relief.
Les vampires ici en présence peuvent vivre durant des siècles. Ils s’abreuvent régulièrement de sang, craignent la lumière du soleil comme les symboles religieux brandis avec foi (comme les crucifix). Ils semblent être organisés de manière hiérarchique, placé sous l’égide du roi Stoker (un clin d’oeil évident à l’auteur de Dracula, est-il besoin de le préciser ?).
Au final, ce premier opus inaugure une série qui pas inintéressante mais qui possède de nombreux défauts (dessin comme scénario). A voir sir les prochains albums amélioreront la donne, mais pour le moment tout ça n’est pas franchement captivant.