Le premier tome avait éveillé mon intérêt, mais aussi ma perplexité quant à la construction de l’intrigue. J’étais donc assez curieuse de savoir où allait nous emmener Thibault Rollet avec ce second tome.
Le Passe-mondes s’en est donc retourné à ses propres occupations, laissant la politique vampirique derrière lui. Alors qu’il se détend au Gloomy Fest (si si), on vient lui confier une mission de la plus haute importance : venir au secours de la princesse Amélia…
Bien, une nouvelle fois la mission de passeur d’âmes peut être mise entre parenthèse le temps d’une incursion chez les vampires. Que deviennent les âmes perdues pendant ce temps ? Aucune idée, mais ça doit s’accumuler au portillon, puisque le lecteur apprend que notre monde, et de fait l’humanité, sont les victimes collatérales d’une guerre entre surnaturels. Mais le Passe-mondes a mieux à faire, les âmes ont l’éternité devant elles, qu’elles prennent donc leur mal en patience. Bref.
Mr N. part donc une nouvelle fois rejoindre les vampires. C’est le chaos, les buveurs de sang ne s’en sortent pas, mais ils pensent a priori que le Passe-mondes peut les sauver. Et il va réussir. Et c’est bien là que le bât blesse : la facilité avec laquelle il règle les problèmes n’est absolument pas crédible. L’intrigue manque de consistance et de cohérence, impossible de ne pas lever les yeux au ciel durant la lecture. À côté de ça, l’auteur joue le registre de l’humour grâce aux compagnons d’infortune du héros. Hélas, ce n’est pas l’humour que j’apprécie, je l’ai trouvé lourd et j’ai même été parfois gênée par certaines répliques du chat magicien.
Non, vraiment, je n’ai pas trouvé mon compte dans cette suite, ni sur fond, ni sur la forme. Dommage.