Henriette et Louise sont deux jeunes orphelines aveugles. Enfants trouvées, elles ont été recueilli par l’Orphelinat des Glycines, dirigé par des religieuses. Mais Henriette et Louise ont un secret : elles ne sont aveugles que le jour. La nuit, elles voient, parce que ce sont de petites vampires ! Quand tout dort à l’orphelinat, elles s’évadent et attaquent les promeneurs pour boire leur sang…
Jean Rollin, réalisateur français spécialisé dans le cinéma de genre, est également romancier. Il propose avec ce court roman de s’intéresser à une thématique déjà bien présente dans son œuvre filmique : le vampire. Tout particulièrement deux vampires, aveugles de surcroit, qui vont voir leur destin bouleversé par un médecin qui va se pencher sur leur cas et décider de les prendre avec lui. Mais les deux petites filles ne sont pas aussi dénuées de ressource qu’il y paraît, car elles recouvrent la vue à la tombée de la nuit, et peuvent à ce moment partir en quête de sang dont elles se nourrissent.
Paru près de 5 ans avant le film du même nom, ce roman en est à la base. Néanmoins, si on peut apprécier la manière de faire de Rollin, notamment la spontanéité et l’esthétisme de ses films, il n’en va pas de même pour ce roman qui, il faut le dire, ne dégage rien de particulièrement intéressant. Rollin c’est avant tout l’image, une certaine ambiance érotico-poétique, tout ce qui est absent (sur le papier, n’ayant pas vu le film je ne pourrais juger celui-ci) de ces Deux Orphelines Vampires.
Rollin a en général une conception très personnelle du mythe du vampire, et ce roman ne fait pas exception à la règle. Les deux vampires principaux ici en présence sont donc aveugles, mais recouvrent la vu une fois la nuit venue. Elle ne semblent pas à proprement parler immortelles, mais se souviennent d’avoir vécu comme des dieux Aztèques. Elles se nourrissent aussi bien de sang animal qu’humain, et ne craignent pas les symboles religieux.
Au final, ce petit roman ne m’aura pas convaincu par Jean Rollin – le romancier, à la différence du Jean Rollin – le réalisateur, dont j’apprécie le sens de la mise en scène et le côté à la fois naïf et humble. Le style est plat et l’histoire pas franchement captivante. Dommage.
Hélas, trois fois hélas, tu as bien raison.
Un roman étrange, qui ne peut être apprécié qu’en regard du film qui porte le même nom. Mais il peut-être interessant pour un Rollinphile de retrouver les thématiques chères à l’auteur (la gémellité source de pouvoirs mystiques notamment).
Mais je suppose que ce roman n’est qu’un essai opportuniste surfant sur le film éponyme pour gagner un peu d’argent (on est riche de l’intérieur quand on s’appelle Jean Rollin mais c’est un peu tout). Ce qui ne lui enlève rien à ses qualités cinématographique comme tu le dis.
(Et puis il me les as dédicacé ses orphelines vampires, alors… 😉