Ce premier opus nous mène sur la route de l’acceptation du monstre en soi à travers les yeux de Sarah Dearly. Pleine d’humour, elle chronique sa nouvelle vie sans pour autant abandonner l’ancienne. Elle ira même au mariage de sa cousine, accompagnée d’un séduisant vampire et y fera de jolies découvertes.
Sarah est espiègle et résolue, humaine sous les crocs. Des crocs qui poussent d’ailleurs au fur et à mesure que son nouvel état s’impose à elle. Etape après étape, Sarah découvre ses nouveaux aspects. Les dents, le besoin écoeurant de sang, le soleil un peu dérangeant…
Le monde des vampires n’est pas en reste et on découvre une société dans la société, des vampires intégrés au monde des vivants, mais aussi des façades humaines qui cachent des sous-sols animés !
Ce premier tome pose des codes précis, des règles. Il définit les vampires, comme des êtres dont le cœur bat, mais qui ont besoin de sang. Leur capacité à guérir dépend de leur âge, tout comme leur appétit. Un vieux vampire n’est plus obligé de boire du sang. Les vampires évoluent avec l’âge. Pour les jeunes, le manque de sang peut être fatal en quelques heures. Les vampires ne sont cependant pas libres de tout écart.
J’adore l’idée de sang qu’on trouve au fût, comme la bière, dans les bars à vampires ! Pétris d’humanité ou créatures monstrueuses, ils doivent tous faire face aux chasseurs de vampires. Une rencontre particulière avec un chasseur de vampire changera peut-être la manière dont se perçoivent les uns et les autres.
Il faut aussi souligner un détail qui a son charme. L’auteur a un style dynamique et accrocheur, qui couplé à son imagination nous livre un premier tome vigoureux, rythmé et non dénué de sentiments. Il manque certes un peu de sensualité, mais on peut dire que Sarah n’est encore qu’un bébé vampire, dont la sensualité exacerbée a quelques autres tomes pour s’exprimer. Sarah est entourée d’amis, hommes et femmes, vampires ou humains. Elle a aussi son lot d’ennemis. Mais certains personnages autour d’elle valent le détour. Georges, canon homo aux dents longues, il deviendra un ami précieux. Thierry, vampire d’âge canonique, il est sexy en diable et suicidaire. Quinn, Chasseur de vampire au charme ravageur mais à l’instinct prédateur. Des personnages bien développés, qui donnent envie de les connaître encore plus.
Pour conclure, la saga Sarah Dearly commence ici sur les chapeaux de roues. De l’humour, de l’action, des relations humaines et vampiriques compliquées, c’est un plaisir de chaque page. Sans révolutionner le genre, Michelle Rowan nous captive et nous plonge dans un Toronto inconnu, celui du monde de la nuit sanglante. Il faut espérer que le tome 2 tiendra les promesses faites ici.