Sanvoisin, Eric. Le Buveur d’encre

Odilon est un adolescent qui n’aime pas trop les livres. Mais avec un père libraire, il est obligé de s’adapter, d’autant plus que parfois il doit donner un coup de main à la boutique. Alors il observe les clients : ils rentrent, regardent les livres, les reposent, les reprennent, hésitent. Et parfois ils repartent sans rien. Mais ce jour-là c’est différent. Un client à l’air ahuri, le teint grisâtre, et qui semble léviter au-dessus du sol, est entré dans la librairie. Inquiet, Odilon se cache pour l’observer.

L’inconnu choisit un livre, sort une paille de sa poche, et ô surprise, la cale au milieu du livre et se met à aspirer ! Stupéfait, l’adolescent pousse un petit cri, ce qui fait déguerpir l’homme étrange. Odilon regarde le livre, et constate qu’il ne comporte plus d’encre. Il sort pour suivre l’inconnu, et se retrouve devant le cimetière.

Le premier roman d’Eric Sanvoisin est aussi le début d’une série de sept romans jeunesse plutôt courts, portant le même titre que ce premier opus, avant d’être rebaptisée plus tard Draculivre. Draculivre, c’est le nom du vampire dont Odilon fait la connaissance, vieux de plusieurs siècles, et qui a dû renoncer à sucer du sang depuis 72 ans à cause de soucis digestifs. Cette rencontre va changer à jamais sa vie.

Ce premier roman est d’emblée un petit classique de la littérature fantastique jeunesse. Sa qualité d’écriture, riche mais accessible (le roman est conseillé à partir de 7 ans), le choix de détourner les clichés du genre (un vampire obligé de trouver un substitut à son régime naturel, en particulier) en fait une lecture vraiment agréable.

Côté purement vampirique, c’est léger, court roman oblige : Draculivre peut léviter à dix centimètres du sol, n’a pas de caractéristiques physiques particulières à part son teint cadavérique (qu’Odilon associe assez rapidement à une condition de non-vivant) et ses yeux totalement noirs participant d’un air « ahuri ». Il dort dans un cercueil en forme de porte-plume, stocké dans un crypte accessible depuis un mausolée en forme de bouteille d’encre. Les romans suivants permettent d’en savoir plus et de développer cet univers prometteur.

Sanvoisin, Eric. Le Buveur d'encre

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