Shiki est parvenu à anéantir Roa, mais à quel prix ? La princesse des originels n’est plus, tandis que Ciel a disparu de la mémoire de tous. Désormais livré à lui-même, l’adolescent tente de reprendre goût à la vie, un jour après l’autre. Il a ainsi repris sa place au manoir des Tonho, et retourne au lycée comme s’y de rien n’était, retrouvant ses amis d’avant. Cependant, l’absence d’Arcueid continue à rester insupportable, même plusieurs semaines après les événements…
Dixième et dernier tome de la série de Sasakishonen, adaptée d’un jeu vidéo (ce sur quoi reviennent les bonus, en annonçant notamment un remake du jeu d’origine), cet opus est une conclusion à l’histoire de Shiki et d’Arcueid, alors que Roa a été défait à la fin du tome précédent. D’emblée, le lecteur se trouve propulsé dans le quotidien de Shiki quelques semaines plus tard, alors qu’Arcueid continue de manquer terriblement à celui-ci, et que plus personnes ne semble avoir de souvenir de ce qui a pu se passer jusque-là.
La fin de l’histoire n’est en soit pas mauvaise, même si l’histoire aurait pu s’arrêter à la fin du tome précédent (de mémoire, dans la série d’animation, on a droit également à cette fin complémentaire). Les promesses faites par Arcueid à Shiki (et vice versa) trouveront ici leur aboutissement, et l’adolescent finira par recroiser la route de celles qui lui appris, par le passé, à vivre avec son pouvoir. Absolument pas mièvre, même si l’aspect romance est bien présent, on a tout de même plaisir à retrouver une dernière fois les personnages de la série.
Reste que la partie bonus n’est pas très homogène. Si certaines pages qui s’intéressent à la genèse de la série et aux différences avec le jeu vidéo dont elle est tirée, il est difficile de bien saisir les private joke quand on y a pas joué. Et à trop vouloir faire trainer ces bonus, ils finissent par devenir un tantinet ennuyeux, et par faire décrocher le lecteur. Bref, un complément pas forcément indispensable, qui explique la faible note de ce dernier tome, malgré la dernière mini-histoire qui relève le niveau.
On apprend peu (voire pas) de nouvelles choses concernant les vampires de la série, la plupart des caractéristique de leur race ayant été déjà détaillés dans les précédents tomes. Arcueid, qui avait jusque-là réussi à se maîtriser et à ne pas boire de sang humain, ressent désormais la soif de ses pairs, alors que ses créateurs, les vampires originels, l’en croyaient dépourvu.
Une fin de série qui a le mérite de conclure l’ensemble des pistes ouvertes, mais un tome qui propose aussi des bonus pas toujours captivants, surtout quand on ne connaît pas le jeu vidéo à l’origine de l’histoire.