Les comtes vampires ont exercé leurs ravages sur le Vieux Monde des générations durant, et la maléfique dynastie des von Carstein est la plus terrifiante de toutes. Le fléau des morts-vivants s’inscrit en lettres de feu dans les annales de l’Histoire. Steven Savile refait vivre une terreur sans nom dans ce deuxième volet de la saga. Domination évoque l’ascension et la chute épique du tristement célèbre Konrad von Carstein, relatant ses combats d’un bout à l’autre du Vieux Monde. Tandis que de puissantes armées sont levées, puis balayées, les légions des morts-vivants, elles, continuent de grossir.
Voici donc ce second opus de la trilogie des chroniques Von Carstein, qui prend la suite du premier opus quelques mois après que le Grand Théogoniste Wilhelm ait mis un terme, aux portes d’Altdorf, aux prétentions de Vlad Von Carstein sur l’Empire. Force est d’avouer niveau scénario et rythme, c’est toujours aussi bon (voire même un léger cran au-dessus).
Steven Saville n’hésite pas, à nouveau, à sacrifier sa galerie de personnages, dont déjà bien peu ont survécu au premier opus. Cette manière de faire inscrit d’emblée sa trilogie dans une chronologie d’ampleur, dont les comtes vampires sont l’élément récurrent (même si certains des vampires qu’on avait accompagné dans le précédent volume ont toujours une place importante, comme Skellan ou encore Jerek.
L’auteur a une plume habile qui lui permet de respecter l’univers déjà balisé dans lequel il évolue tout en lui imposant son style et sa manière de faire, notamment une touche épique franchement intéressante et qui ne flirte pas avec la caricature, comme ça peut souvent être le cas dans ces romans inspirés par des univers de jeu de rôle.
On prend vampiriquement la suite du premier tome, même si cette fois-ci la situation va permettre aux personnalités des vampire, notamment leur soif de pouvoir sans limite et leur démesure, de s’exprimer sans la férule de Vlad, qui apparaît rapidement comme beaucoup plus réfléchi que son prédécesseur. La bague des Von Carstein va à nouveau être au centre de l’intrigue, l’objet étant à même d’apporter une immortalité complète aux non-morts. Pour le reste on reste sur les grands classiques : les vampires craignent certes les symbole de foi, quand ils sont brandis avec conviction, mais ne peuvent réellement être détruit que si on les décapite. On découvre également dans ce second opus que la lumière du soleil peut ne pas être un problème pour eux. Konrad instaurera également ici la notion de lignée, en organisant de manière plus drastique la transmission du vampirisme.
Une suite aussi réussie (voir un léger cran mieux) que le premier volume, qui nous permet donc de nous enfoncer plus en avant dans les turpitudes des comtes vampires sylvaniens. Vivement le troisième opus, qui, on l’espère, saura clore avec autant de panache cette série.