Alors que les sombres pouvoirs de la famille Von Carstein s’élèvent en Sylvanie, la contrée est envahie par les morts sans repos qui transforment la terre même en domaine de la mort. Des hordes de zombies et de créatures de la nuit rôdent sous les ténèbres éternelles d’un ciel sans soleil et la population n’a d’autre choix que de se soumettre à leurs nouveaux seigneurs. Qui pourra sauver l’Empire de la soif de pouvoir et de sang des vampires Von Carstein et contrer leur armée de non-morts ?
J’avoue avoir toujours un a priori négatif lorsque j’entame la lecture d’un roman qui puise ses racines dans un jeu de rôle (Warhammer en l’occurrence). Force est cependant d’avouer que de nombreux auteurs SF et fantasy connus (parmi lesquels Kim Newman) ont fait leurs armes avec ce type d’écrits. Bien qu’ayant joué à un époque à Warhammer, je ne connaît pas de manière très poussé l’histoire et la géopolitique de l’univers en question. Cela ne m’a cependant pas empêché de me plonger sans trop de mal dans l’histoire ici racontée.
On ne peut pas franchement dire que c’est de la très grande littérature, ni que c’est inoubliable, mais l’histoire se tient, de même que la narration. Au lieu de se concentrer sur un seul et unique personnage, l’auteur a en effet choisi d’alterner les arcs narratifs, qui tournent cependant tous autour de Vlad Von Carstein et sa soif de pouvoir. En résulte une palette de personnages assez dense mais plutôt intéressante.
Les vampires ici en présence tournent autour de Vlad Von Carstein, qu’ils les ait rassemblé sous sa bannière ou qu’ils soient ses propres infants. Les vampires de cet univers ne semble pas apprécier la morsure du soleil, même si un pieu enfoncé en plein cœur ou une décapitation semblent être les meilleurs moyens d’en venir à bout. Hormis pour le comte Cartsein, qui semble disposer d’une résistante à toute épreuve. Pour transformer un être humain en vampire, la victime doit mourir après avoir procédé à un échange de sang avec son créateur. Au niveau des clins d’oeil, on notera notamment le nom du comte, qui fait furieusement penser à la vampire créée par Le Fanu, Carmilla Von Karnstein.
Un premier opus assez touffu pour cette nouvelle série (327 pages) mais qui se laisse lire sans réel ennui. Dans le genre j’ai vu bien pire, et je suis curieux de voir ce que nous réserve la suite de ces chroniques.