En 1987, dans un train de la gare de triage de Baltimore, deux ouvriers trouvent une petite fille en état de choc. Elle serre dans sa main une plaque sur laquelle est écrit « VOLUNTEER ».
Quatorze ans plus tard, la vie tranquille de Volunteer est bouleversée par une série d’événements étranges : un groupe de vampires semble lui en vouloir personnellement. Cela aurait-il un lien quelconque avec son enfance, dont elle n’a aucun souvenir ?
En tant qu’accroc aux vampires, je ne pouvais évidemment pas me passer de lire cette petite merveille. Et j’avoue avoir été agréablement surpris. Non que les vampires tels qu’ils sont abordés dans cet album soient vraiment originaux: ils craignent le soleil, les pieux, et partent en fumée après contact avec l’une de ces deux petites choses. Bref du pure vampire sauce Bram Stoker.
L’originalité de cette série vient d’autre part en fait. D’un dessin très stylé comics américain à la Crimson (le design des vampire est proche, peut être trop), allié à un scénario très rythmé, où le fantastique se marie admirablement bien avec une quête d’identité. L’univers peut faire un peu penser à un croisement improbable entre le Vampires de Carpenter et Blade. Deux interprétations pur jus américain de ce bon vieux mythe vampirique occidental.
De l’épaisseur de ses quatre vingt pages, cette nouvelle série de Springer et Sevestre lève le voile sur une histoire qui tient en haleine le lecteur d’un bout à l’autre de l’ouvrage. Seul bémol à apporter à ce premier tome: une difficulté parfois récurrente à pouvoir différencier les différents personnages. Hormis ce détail, on se trouve ici face à un premier tome des plus intéressant. Reste à voir à quoi ressemblera la suite.