Voilà un album qui commence rudement bien mais qui périclite au fur et à mesure de la lecture.
Ce second tome reprend exactement là où Sevestre et Springer nous avait laissé à la fin du premier opus, en pleine intensité dramatique, alors que la colère de Ruby a commencé de s’abattre sur les proches de Volunteer.
Le scénario est pour le moins intéressant, et nous fait pénétrer le chaos qui s’est emparé de la vie de Volunteer. Mais n’a t’il pas toujours été là, près à fondre sur elle à la moindre occasion ? Les personnages sont captivant (Ruby), voire intriguant (notamment Prometheus), et la société vampirique qu’ébauche peu à peu les auteurs est pour le moins bien pensée, même si elle peut rappeler de nombreux romans qui avait déjà abordé le sujet (Les Prédateurs de Withley Strieber en tête). Il n’empêche que Marion Sevestre conduit peu à peu tout son petit monde vers un final qui risque de se révéler pour le moins captivant.
Le dessin, même s’il commence dans la droite lignée du précédent opus, représente à n’en pas douter le point faible de cet album. En effet, plus la lecture avance, plus on ressent une impression de fait à la va-vite, plus le trait et la couleur deviennent simplistes. Alors que Springer nous avait littéralement scotché par le dynamisme de son dessin dans le premier opus, la baisse qualitative ressentie à la lecture e ce second tome ne peut que laisser un arrière-goût amer dans la bouche.
Un scénario toujours riche en rebondissements et en action, mais un dessin qui se dégrade au fur et à mesure de l’album. Quel dommage !