Fin de cycle pour Volunteer. Les secrets qui entourent l’enfance de l’héroïne vont peu à peu nous être révélés, ainsi que ceux qui entourent les liens entretenus par Prometheus avec Ruby, la vampire au visage brûlé qui semble vouloir se venger à tout prix de Volunteer.
Le scénario ne souffre donc d’aucun temps mort, les révélations sont bien amenées et pullules, sans jamais tomber à plat. Les éléments attachés au folklore vampirique (la nature de Prometheus, les méthodes d’exécution des vampires, l’existence de clans et de castes) sont intelligemment traités, bref on est dans la continuité des précédents opus. Seul bémol : une fin ouverte, qui laisse la possibilité aux auteurs de reprendre le fil plus tard. Mais pourquoi ce bémol, alors que je viens d’encenser le scénario ?
Le problème vient une nouvelle fois du dessin, qui est fidèle à celui du précédent opus en cela qu’il se dégrade au fur et à mesure de l’album, apparaissant de plus en plus sommaire, les traits de moins en moins précis, la mise en couleur de plus en plus brouillon, le tout finissant par gâcher peu à peu le plaisir de la lecture. Car si Springer avait pu scotcher le lecteur dans le premier opus de la série, proposant un graphisme racé et dynamique, force est d’avouer que cette impression n’a fait que s’effacer au fur et à mesure des albums.
En bref un troisième album qui clôt le cycle dans la douleur, et laisse le lecteur face à une grosse déception. Le soufflé est retombé.