Où Fernand, vampire de son état, s’essaie à renouer avec la gente féminine après avoir rompu avec Liou, la femme qui a trahi ses sentiments. Où l’on fait la connaissance d’Aspirine, l’adolescente éternelle, sa sœur Josacine l’apprentie sorcière, et où les arcanes de l’amour se révèlent bien complexes…
Premier tome de ce bestiaire amoureux, nouvelle version de la série Grand Vampire, Fernand le vampire nous entraîne dans l’univers créé par Joann Sfar. Le petit vampire de la série éponyme a bien grandi, et c’est au cœur de ses déboires (amoureux pour la plupart) et de ceux de ses proches que nous entraîne l’auteur. L’ensemble se révèle très poétique, faussement naïf et surtout éminemment onirique. Et on se retrouve ainsi aux côtés de Fernand, qui a bien du mal à se remettre de sa récente rupture, et choisit bien malgré lui ce moment pour rencontrer la troublante Aspirine, qui se sent attiré par lui. L’univers quant à lui fait cohabiter humains et monstres issus des bestiaires de tous poils, des vampires aux sorciers en passant par les hommes-arbres.
La partie vampirique est très proche des standards du genre. Fernand se nourrit régulièrement de sang humain, qu’il prélève d’une dent pour ne pas trop laisser de traces, et ne sort que la nuit. La journée, il repose dans son cercueil, niché au cœur du château qui lui sert de demeure.Sa rencontre avec Aspirine va nous permettre de comprendre que beaucoup des caractéristiques clichées dans lesquelles se complaît Fernand ne sont pas indispensables à sa survie (comme le cercueil), mais il s’y confère par la force de l’habitude.
Au final ce premier opus au ton léger, au dessin sympathique sans être non plus au niveau de certaines productions de l’auteur, permet au lecteur de passer un moment très agréable.