Aspirine est en pleine crise existentielle. Elle n’a que 17 ans mais ça fait 250 années que ça dure. Pas facile l’adolescence et les histoires de cœur, surtout avec une sœur qui a tous les hommes à ses pieds ! Richard Marouani a lui aussi du mal avec l’amour ; un comble pour un loup dragou ! Cet incorrigible séducteur est pris à son propre piège… en tombant follement amoureux. Ah, l’amour !
Ce quatrième album de la série de Sfar nous permet de retrouver à nouveau les pérégrinations amoureuses de Fernand, Liou, Aspirine et des autres personnages créés par l’auteur. Aspirine est un des personnages principaux de cet album. L’auteur nous met en effet en scène la mélancolie de ce personnage, figé à jamais dans l’année de ses 17 ans, et qui peine à trouver un peu de stabilité amoureuse. Sans non plus aller jusqu’à une introspection psychologique dans l’âme de la vampire, l’ensemble n’est pas ennuyeux et se laisse lire très agréablement.
Le dessin n’a que peu de différence avec celui des précédents opus. Le trait de Sfar est ici fin et simple, rehaussé par une mise en couleur efficace qui contribue pour beaucoup à l’ambiance.
Au niveau vampirique, seules quelques minces informations sont ici apportées par l’auteur. Ainsi on apprend juste que les vampires n’ont aucun souvenir de leur transformation. Pour le reste, les différentes vampires mis en scène dans cet album ne semblent pouvoir se mouvoir qu’une fois la nuit tombée, doivent s’abreuver de sang (qu’ils tuent ou pas leurs victimes) et sont immortels.
Ce quatrième album du Bestiaire amoureux, série dans laquelle a été refondu Grand Vampire, est sur la lignée des tomes précédents, à savoir une lecture sympathique et distrayante.