Liesel van Helsing est la fille d’Abraham van Helsing. Formée par son père à la chasse aux vampires et créature des ténèbres, elle s’est retrouvée bloquée pendant plusieurs années dans les Shadowlands. Quand elle réintègre finalement notre monde, près d’un siècle a passé. Alors que la jeune femme tente de reprendre pied, tout en continuant son combat contre les vampires, elle reçoit un mystérieux colis. À l’intérieur, le journal de son père, qui relate un épisode de sa longue lutte contre les vampires. C’est à New York qu’il va se retrouver face à Walt Melville : une créature de la nuit indestructible qui ne peut être tuée avec les moyens habituels.
Van Helsing the Darkness and the light est un spin-off de Grimm Fairy Tales qui s’intéresse au personnage de Liesel van Helsing, fille du célèbre chasseur de vampire. Cet opus propulse ainsi Liesel sur la piste de son géniteur, alors qu’elle tente elle-même de reprendre pied dans le monde. Van Helsing est un des protagonistes importants de la licence, car l’une des proches de Sela Mathers. Dans le même temps, cet arc offre de faire le lien avec le roman de Stoker, et à la jeune femme de se trouver un antagoniste majeur.
Pat Shand, le scénariste joue avec les codes du texte original. Ce qui permet de faire avancer l’intrigue, ce sont les morceaux du journal de Van Helsing (clin d’œil à la forme du livre de Stoker) ? que sa fille découvre peu à peu. Quitte pour cela à faire le tour du monde, et à rencontrer des protagonistes aux noms lourds de sens, comme Jonathan Harker et Mina Murray. Ces derniers seront d’ailleurs des alliés temporaires de la chasseuse dans sa quête. L’ensemble est très orienté action, les combats du personnage son nombreux et rythment son enquête, jusqu’à double face à face final qui la mènera face à son plus puissant ennemi… et à celui qui lui a tout appris.
J’avais déjà eu l’occasion de lire quelques titres Zenescope, et le graphisme et les récits m’avaient peu accroché. Ce spin-off n’échappe pas à ce ressenti. Il y a de mon point de vue un manque d’homogénéité dans le dessin de Tony Brescini et une mise en couleur très standardisée. Les scènes de flashback sauvent un peu la donne, sans pour autant convaincre totalement. Le design de l’héroïne la place dans l’héritage d’une Vampirella, avec son justaucorps moulant et ses bas résille.
Les vampires sont relativement classiques dans l’univers de Grimm Fairy Tales. Ils ne sortent que la nuit, peuvent être détruits par des pieux enfoncés en plein cœur et craignent la lumière du soleil (et l’argent). Une mention d’Edward Cullen (en tant que personnage de fiction) montre que cet univers pourrait être le nôtre. Le récit dévoile progressivement d’autres créatures, comme ce Renfield pas totalement vampire qui maîtrise les insectes. Le principal antagoniste n’est autre que Dracula. Reste que celui-ci est un cas à part : il ne peut être tué par les moyens traditionnels.
Deuxième confrontation avec Zenescope et son Grimm Fairy Tales, et à nouveau j’ai du mal à être convaincu. L’histoire principale est plus intéressante que celle que j’avais déjà pu lire, même si l’ensemble manque un peu d’originalité. Le deuxième récit nécessite également une bonne connaissance de l’ensemble de la licence pour être totalement comprise, et le dessin plus brouillon n’arrange rien à sa compréhension. Un opus intéressant pour comprendre la place de l’héroïne dans l’univers de Grimm Fairy Tales, mais l’intérêt du titre est diminuée par la trop grande propension des auteurs à sexualiser les héroïnes, et par un dessin manquant d’homogénéité.