Bridget finit par accepter de raconter en détail le passé de son père adoptif, Akabara. Demi-sœur d’Adelheid, elle a été le témoin privilégié de l’union de Strauss et de Stella, puis des événements qui ont mené le royaume de la Nuit à la ruine. Pour la dhampire, c’est aussi l’occasion de revenir sur la naissance du cygne noir et la création du sortilège qui a emprisonné la reine vampire…Mais une question reste en suspens : pourquoi les sujets de Strauss se sont-ils soudain mis à le craindre, il y a mille ans ?
Un troisième tome qui reprends là ou c’était arrêté le précédent, alors que Bridget est en train de raconter la chute du royaume vampire et l’origine du sortilège qui emprisonne depuis des millénaires la reine. Ce récit s’achève assez vite dans le volume, et quelques zones d’ombres subsistent, zone d’ombre dont la principale est éludée à la fin du tome, en guise de révélation. La majeure partie du récit va cette fois-ci montrer que les états humains commencent à douter de la tactique de GEM, et vont peu à peu fomenter un plan pour mettre un terme à son plan contre les Fios. Un revirement assez intéressant, car il densifie les relations entre les personnages et voit ainsi un nouvel adversaire émerger pour l’alliance déjà bancale, de l’organisation de GEM, des dhampires et d’Akabara.
Cet opus nous apprends davantage de chose sur la société vampirique (et dhampirique) que sur les caractéristiques des vampires. On apprends ainsi comment l’humanité a fini par oublier l’existence des vampires, après que leur royaume se soit écroulé, suite à la disparition de la reine et la défection du roi. Les capacités de manipulation des vampire de la série sont à cet effet très bien amenées. On apprends également ici comment le Cygne Noir, éternelle Némésis d’Akabara, a vu le jour.
Un sixième opus qui voit toujours cette série poursuivre son récit avec qualité, mélangeant volontiers les genres avec réussite. D’un niveau égal à son prédécesseur, qui voyait la série revenir en arrière pour lever quelques zones d’ombres sur le passé des différentes factions en présence, voilà un album qui ne fait que confirmer que Vampire Chronicles, sans être une série culte, propose à ses lecteurs un moment de lecture assez riche, et sait se renouveler sans faire dans le cliché.