Akabara propose à Bridget un nouveau plan pour rassembler les dhampires : rebâtir le royaume de la Nuit… sur la Lune ! Le projet “dernière ailes” voit donc le jour, avec la complicité de Morishima et du personnel de l’île, dans le dos de Kayuki. Hélas, voilà que le cygne noir se réveille et commence à dévorer l’âme de la jeune fille ! À la surprise générale, le roi vampire se précipite au secours de son ennemie jurée… Contraint de s’expliquer, il avoue à Bridget que le cygne noir a été créé à partir de l’âme de Stella et de sa fille ! Mais l’heure n’est plus aux regrets : il est temps pour Strauss et Adelheid de se rendre dans l’espace pour anéantir le Big Mora…
Voici enfin venu ce neuvième tome, qui clôt la série de Kyo Shirodaira et Yuri Kimura. Une série qui, si elle avait commencé plutôt simplement, a vu son scénario et ses personnages s’étoffer de tomes en tomes, mélangeant au passage fantasy, science-fiction et mythe du vampire de plutôt belle façon. Si le destin de la reine est écrit depuis au moins un tome, celui du roi et du Cygne Noir est cependant loin d’être sûr, les deux personnages étant condamnés à s’affronter pour qu’un seule ne survivre.
Les tensions entre Bridget et Akabara se sont apaisées au fil des révélations de celui-ci, de même que le Cygne Noir prend ici conscience de qui elle est réellement, et de ses liens réels avec Akabara. L’ensemble est bien ficelé, comme d’habitude pour cette série, et voit ainsi le roi faire ses adieux à ses alliés d’hier et d’aujourd’hui, prêt à affronter son destin, déjà en compagnie d’Adelheid face aux Fios, puis seul face à Kayuki. Seul petit bémol : l’ensemble des secrets de l’histoire étant maintenant dévoilés, ce dernier tome se consacre exclusivement à ces deux combats, sans franchement révéler de grosses surprises au lecteur. Et au final, seul le combat contre le Cygne Noir a un côté vraiment prenant, car on se doutait de l’issue de celui avec les FIO. Qui plus est, cette partie-là de l’intrigue est pour le compte assez (trop) vite expédiée, alors que c’est quand même cet élément d’intrigue qui avait vu tous les protagonistes se rassembler autour d’un même objectif.
Reste que le combat entre Akabara et le Cygne Noir est franchement bien pensé, jamais ennuyeux et ne sombre surtout pas dans la facilité. On ne sait pas vraiment qui des deux vaincra jusqu’aux derniers instants de la bataille, qui est psychologiquement mis en place tout au long de l’album (notamment en ce qui concerne la prise de conscience de Kayuki).
Le dessin de ce dernier tome est de belle facture, dans la lignée du précédent tome. Le trait est toujours fin et précis, qu’il s’agisse de scènes contemplatives ou plus détendues que lors des combats. Les personnages se reconnaissent facilement, et la qualité graphique du tome est constante. Mais de toutes façons, cette relative qualité graphique est quasi-constante depuis le premier tome. Sans proposer un style franchement novateur, la série bénéficie d’un dessin réussi et efficace.
Au final, ce neuvième tome voit donc l’histoire se refermer, et la dualité Cygne Noir / Akabara enfin résolue, même si cette résolution a lieu dans le sang. Une série au final d’assez bonne facture, qui se distingue par son mélange des genres.