Un diamantaire belge terrifié par un saphir, voilà de quoi intriguer Edgar Flanders ! Notre détective de l’étrange décide d’aller y voir de plus près et, sur les routes du Nord, c’est un chemin semé d’embûches qui l’attend. Pour ramener le calme dans la bonne ville de Gand, il devra affronter une armée de vampires sanguinaires, un hypnotiseur maléfique ou encore une aventurière vénéneuse. Il aura surtout à percer le secret du Boria, un saphir légendaire, pièce maîtresse de la « tiare de feu », un talisman magique aux puissants pouvoirs qui déchaîne convoitise et passions.
Après la momie Rijali, Edgar Flanders doit affronter les vampires de Gand. Mais on se rend vite compte qu’il n’y a pas que les vampires contre qui il devra lutter. Son ennemi juré Zorian mais également son amour impossible, la Comtesse Ava de Manolos, sont à la recherche de la Boria afin de compléter la « tiare de feu ». Une fois entièrement reconstituée, cette tiare aurait des vertus de guérison. Les vampires, menés par Malakev, la veulent pour être complètement invincible, Zorian veut accroitre ses pouvoirs de sorcier et Ava veut côtoyer les démons. Ces 3 personnages vont parfois faire des alliances, plus ou moins heureuses, dans le seul but de se procurer la pierre.
Le détective de l’étrange est un drôle de personnage qui n’aime pas les mondanités et autres démonstrations sociales en public. Il se plait dans ses études et autres enquêtes. D’ailleurs, il n’y a pas que les enquêtes qui sont étranges, Edgar a lui-même quelque chose d’étrange. Les sciences occultes ont peu de secrets pour lui. Il pratique la sorcellerie et est également excellent télépathe. Il peut entrer en communication avec son assistante Asmina qui est également très douée dans cette discipline. Elle est très présente dans cette enquête et aide très activement Edgar dans ses recherches en utilisant ses dons pour faciliter certaines communications télépathiques.
Noël Simsolo nous présente des vampires inspirés grandement du Dracula de Bram Stoker. Tous les clichés y sont : l’ail, l’eau bénite et les croix, le pieux en bois de tremble et le soleil. Le cercueil empli de terre d’origine est indispensable au repos hebdomadaire du vampire. A part ses griffes et son odeur de putréfaction, le vampire a une apparence humaine. Il dégageant une sensation de puissance et de force qui sont bien réelles. Il peut se transformer en chauve-souris géante ce qui facilite grandement ses déplacements. La « morsure de Dracula » permet à elle seule de contaminer un humain, pas besoin d’échange de sang. Il est toutefois possible de stopper la transformation en brulant la marque faite juste après la morsure. La soif de pouvoir de Malakev le pousse à commettre des massacres d’humains pour prouver sa supériorité. Malgré tous ces évènements, les humains ne sont pas au courant de l’existence d’êtres maléfiques ou des réels pouvoirs que possèdent certains sorciers. Ces magiciens sont pris pour des imbéciles et des escrocs.
Ces enquêtes nous plongent dans le Paris des années folles et Edgar Flanders évolue au milieu des surréalistes comme Aragon, Cocteau … Le monde surnaturel s’intègre très bien dans le récit. On apprécie que les méchants soient sanguinaires et intraitables. La narration est simple et peut ainsi plaire aux ados. L’auteur ne laisse pas son lecteur prendre son souffle durant la lecture et enchaîne les rebondissements et péripéties. Malheureusement, cette succession d’actions nuit au développement de celles-ci. On ne rentre pas dans les détails et les affrontements sont résolus en quelques lignes. Ce manque de finition dessert le roman et les personnages qui eux sont bien fouillés et recherchés.