Richie et Betty ont prévu de passer une soirée en tête-à-tête. Veronica se rabat donc sur Reggie, un des autres footballers de l’équipe de Riverdale. Alors qu’elle rentre chez elle se préparer, elle découvre les corps exsangues de ses parents, et est attaquée par leur meurtrier. Lequel se jette à sa gorge et s’apprête à la vider elle aussi de son sang. C’est son compter sur la combativité de la jeune femme qui lui enfonce un coupe papier dans la gorge avant de s’enfuir. Rapidement, elle se rend compte que la morsure dont elle a été la victime ne l’a pas laissée indemne.
Après Afterlife with Archie, Chilling Adventures with Sabrina et Jughead : the Hunger, Vampironica est donc la troisième itération de l’univers horrifique d’Archie Comics. On retrouve les personnages du comics original dans une nouvelle variation, cette fois-ci consacrée aux vampires (après les zombies, les sorcières et les loups-garous). Et comme le titre le laisse à penser, c’est Veronica qui prend le rôle principal et la direction des opérations. Épaulée dans un premier temps par Dilton, le nerd de Riverdale, rejoint plus tard par Archie, puis Betty, Veronica endosse le rôle de la vampire qui lutte contre les buveurs de sang. De fait, c’est assez référencé (et l’identité du vampire qui est derrière tout ça n’est pas une des moindres références), mais comme toujours avec cet univers, on a plaisir à découvrir les protagonistes sous un autre angle, dans des situations qui en appellent aux codes de la littérature fantastique.
Vampironica est une minisérie dessinée par Greg Smallwood (qui en est également le scénariste) et par Greg Scott. Smallwood est jusque-là connu pour travailler comme illustrateur de comics chez Marvel, ayant à son actif des titres comme Moon Knight ou Amazing Spider-Man. Greg Scott a quant à lui officié sur des licences comme Sam & Twitch ou Gotham Central. Mais ce n’est pas la première fois qu’il aborde la thématique du vampire, ayant travaillé sur la série de comics Vampire : La Mascarade (jamais traduite en français). Leurs deux approches graphiques s’enchaînent bien dans cette nouvelle série. Tous deux ont un trait assez marqué et un encrage – qu’ils réalisent eux-mêmes – qui s’éloigne du comics mainstream actuel. La mise en couleur de Greg Smallwood (pour les numéros 1 à 3) et de Matt Herms ne gâche rien.
C’est Dilton qui aura le rôle du spécialiste ès vampire dans ce premier recueil de Vampironica. Il comprend que cette dernière, n’étant pas morte des suites de sa morsure, est une strigoï : une vampire vivante. Ses parents, qui ont succombé à la morsure, sont eux des moroï. Tous craignent l’eau bénite, les pieux enfoncés en plein coeur et l’ail. Mais Veronica ne peut pas être contrôlé par celui qui l’a mordu, à la différence de ses parents. Le récit verra également intervenir l’Ordre du Dragon et l’une de ses plus fameuses figures historiques.
Afterlife with Archie est un univers qui valait déjà le détour pour ses deux premières séries. Et ce n’est pas cette nouvelle variation qui va gâcher les choses !