En 1941, l, tous deux membres de l’organisation anti-vampires des « Vassaux de Vénus », sont envoyés à travers les lignes ennemies dans une Roumanie occupée par les nazis. Leur mission : ramener le remède contre le vampirisme que semblerait avoir découvert un savant. Mais le chercheur est entre les mains du IIIe Reich, qui s’avère très intéressé également par ses recherches…
Les deux premiers opus d’American Vampire, dernière série aux dents longues sorties des écuries Vertigo, m’avait fait une très bonne impression. Un scénario rondement mené, avec des idées à la pelle et des personnes bien pensés, mis en image par un dessin d’une grande efficacité. Ce premier spin-off, qui se consacre à deux personnages qu’on avait pu croiser dans le 2e opus, ne dépareille en rien.
On retrouve donc Cash McCoogan et Felicia Book, tous les deux intégrés à une organisation de chasseurs de vampires qui veille à empêcher les buveurs de sang d’étendre leur influence. Tous deux ont de bonnes raisons d’en vouloir aux buveurs de sang. Ce qui va les mener jusqu’en Transylvanie, mandatés pour ramener un savant et le fruit de ses recherches.
Snyder réussit haut la main à nous faire adhérer à cette nouvelle histoire. L’intrigue est posée avec une énergie incroyable (la scène d’introduction avec Felicia est une pure tuerie, au sens propre comme au figuré), et le reste de l’histoire permet à l’auteur de proposer un récit d’aventure où s’entremêle expérience scientifiques, créatures antédiluviennes et nazis prêt à tout pour dominer le monde. Un cocktail explosif qui tient en haleine sans fausse note de la première à la dernière page.
L’histoire nous permet cette fois de découvrir l’existence de créature proto-vampirique, des créatures très anciennes qui semblent avoir essaimé à travers la planète. Snyder remet par ailleurs en scène l’idée de multiples races de vampires, présentant des évolutions différentes. De même, Félicia est à elle seul un cas à part, car hybride entre humain et vampire.
Une série spin-off tout aussi bien ficelée que la série mère, qui permet de creuser certains aspects de l’univers, tout en proposant une ambiance différente. Skinner Sweet y est certes présent, mais bien moins que dans les opus principaux. Vivement la suite !