On retrouve Samantha et Syldia dans leur double vie. L’une, lycéenne, décide d’accompagner son ami Nathan à la convocation d’une professeure, un rendez-vous qui tourne bizarrement. L’autre, ex-garde du corps et capitaine des Dark Breakers (ces guerriers d’élite chargés de protéger les notables des Surnaturels), accepte de suivre Lorna, la goule tenancière du bar où se retrouvent les spéciaux, à la recherche de son partenaire, visiblement retenu prisonnier par son épouse en France. Et pendant ce temps, les deux sœurs de Syldia, fâchées avec cette dernière, autorisent une bande de vampires à pénétrer et à s’installer dans une partie de Toronto, une décision qui laisse présager un immonde carnage.
Plus que jamais, Syldia va devoir jongler avec les deux faces de son existence, entre intérêts familiaux, professionnels et amicaux. Tout l’intérêt va bien sûr être de nous montrer comment elle va s’en sortir, d’autant plus qu’elle va être confrontée, dans ce quatrième opus, à ses propres racines, à son histoire primordiale, effleurée cependant…
La Guerre des Aurores, titre de cet opus, désigne une nouvelle fois le dilemme auquel est confrontée l’héroïne. Stéphane Soutoul use sa verve si reconnaissable, qui permet à chaque lecteur arrivant en cours de route de ne pas se perdre dans l’histoire, un style qui peut paraître pesant, mais aussi très présent dans l’esprit de Syldia/Samantha.
Côté vampires c’est plutôt succinct. Malgré leur présence au centre de l’intrigue, la plupart ont à peine plus d’importance et de présence que de des hommes de main, et à peine plus d’intérêt. Pourtant dotés de capacités physiques comme une grande vitesse, ils préfèrent se battre avec des armes blanches, des armes dérisoires face aux balles en argent de Syldia ou des rafales de lumière d’un de ses alliés. Il faut faire une exception pour Marjorie, l’épouse de Nolhan sur les traces de laquelle Syldia et Lorna se lancent à Paris. En plus d’être une redoutable manipulatrice et d’une cruauté rarement atteinte, elle a des pouvoirs de nécromancienne, qui lui permettent entre autres d’appeler à son secours les défunts.
Ce quatrième opus opère un nouveau basculement dans la vie de Syldia/Samantha, et l’affrontement final risque d’être dantesque.