Hugh a disparu, piégé par un des sbires de Tsubaki. Ce dernier se révèle enfin et fait face aux Servamp encore libres, ainsi qu’à leurs maîtres. Kuro ne semble pour autant pas décidé à combattre jusqu’à la mort, regrettant toujours l’assassinat du créateur des Servamp dont il fut l’exécuteur. Alors qu’il essaie de raisonner Tsubaki, un trio d’agents du C3 fait son apparition, forçant celui qui se présente comme le 8e Servamp à prendre la fuite.
La confrontation entre Tsubaki et les Servamp était attendue, mais elle ne se déroule pas comme prévu, dans ce 8e opus. En effet, le C3 revient sur le devant de la scène, empêchant Kuro de parlementer avec Tsubaki. De fait, la situation donne un éclairage moins manichéen sur la place de l’organisation, qui n’a pas de réticences à tuer et détruire plutôt que de parlementer. Et leurs agents ne sont pas des anges malgré les apparences.
Pour autant, je trouve l’ensemble plus fouillis que les précédents tomes. Certes, la place du C3 dans l’intrigue globale se complexifie, mais l’introduction du trio d’agent est un peu trop verbeuse à mon goût, et l’arrêt brutal du face à face avec Tsubaki un tantinet frustrant.
Côté dessin, c’est à la mesure des premiers opus. Le trait fin et vif de l’auteur est toujours aussi agréable, homogène et soigné, permettant sans mal de distinguer les différents personnages. Reste que j’ai trouvé les scènes de combat moins lisible qu’auparavant.
Pour ce qui est des vampires, cet opus rappelle que blessé, un Servamp laisse échapper des Djinns, dont le trop grand nombre peut avoir une influence désastreuse sur notre monde (à commencer par la température). En sus, il semble qu’un Servamp puisse être affaibli par la destruction de ses deuxièmes classes. Du moins c’est ce qu’a en tête le C3 en s’attaquant aux rejetons de Tsubaki.
Un 8e opus un cran en dessous des précédents. Pour autant, l’intrigue avance bien, et je continue de trouver la lecture intéressante. À voir comment le 9e volet fera évoluer l’intrigue.