Le journal télévisé annonce la mort du prêtre et de la mère de Makoto. Effondré, le jeune vampire n’aura pas besoin de chercher bien longtemps pour trouver le coupable : son père est venu le récupérer. D’abord remonté, son père arrive vite à le convaincre que sa mère n’avait jamais été là pour lui, et qu’il ferait mieux de lui faire confiance. Comment vont réagir les autres résidents du Gecchôkan ?
Ce deuxième opus de RH+ va t’il davantage faire décoller la série que le premier opus, qui posait quelques bases intéressantes mais ne parvenait pas à autre autre chose qu’un tome introductif ? Dans le genre Shojo vampirique, j’ai essentiellement un faible pour Blood Alone, dont le dessin est plus abouti que la majeure partie des oeuvres du genre, et dont l’univers emprunte autant aux classiques du genre qu’il ne déploie son propre référentiel. Pour l’instant, RH+ est très loin d’arriver à ce niveau. Car les personnages et le pitch ont beau être posé, le scénario ne parvient toujours pas à décoller.
On suit cette fois-ci les pas de Makoto, suite au meurtre successifs de sa mère biologique et du prêtre qui l’a pris en charge avant que Kiyoi ne le prenne sous son aile. Et là où la noirceur aurait pu prendre le pas sur le reste, on tombe dans une trame pour le moins bon enfant, avec des personnages qui ne parviennent pas à être autre chose que des archétypes. Les doutes des personnages, leur psychologie n’offre que peu de surprise, les rebondissements sont peu originaux, l’ensemble se perdant dans une ambiance romantique qui flirte avec le yaoi, sans pour autant que cette ambiance ne parvienne réellement à convaincre. L’ensemble propose donc une suite pas foncièrement mauvaise, mais qui peine à se démarquer dans la production manga actuelle.
Ce second opus nous permet, par l’intermédiaire de Makoto et de son père, d’explorer certains aspects des vampires tels que mis en scène par Ayako Suwa. On apprend ainsi que des vampires peuvent être enfantés par des relations entre vampires et humains. Ageha apprend également à Makoto que les jeunes vampires ne sont pas capable de tuer leurs proies, n’ayant pas la résistance nécessaire pour absorber tout le sang de leurs victimes. Pour le reste, si les vampires semblent ici à même de résister à la lumière du soleil, ils prouvent une fois de plus que boire du sang leur est nécessaire. A noter également qu’un vampire né d’un ‘échange de sang partage un lien particulier avec son géniteur.
Un second tome qui ne parvient toujours pas à faire vraiment décoller la série, qui ne sort pas des sentiers battus et ne parvient donc pas à se démarquer des autres séries du genre. Quelques bonnes idées dans le scénario, mais la psychologie des personnages manque de crédibilité, et reste très caricaturale.