Pendant ce temps, Elise, devenue vampire, écume les rues de la capitale en quête de sang frais. Le temps est compté pour Vincent, partagé entre son amour pour Elise et sa quête de vengeance envers le maître, qui se remet péniblement de ses blessures.
A l’aide de son alliée inéspérée, qui semble en savoir bien plus qu’elle ne le dit, Vincent va partir en chasse de Kergan…
Pour ce cinquième tome de la série, Swolfs laisse un peu de côté l’utilisation récurrente de Flashback. La quête de vengeance du dernier rejeton de la famille Rougemont occupe désormais le centre de l’histoire, les quelques scènes qui ne se situent pas dans le même espace temporel ne sont là que pour leur seule portée symbolique, ce qui ne leur empêche pas d’être la clé de voute de l’intrigue.
Le dessin, toujours caractéristique de Swolfs, avec ce trait qu’on dirait presque réalisé au fusain (notamment à travers les jeux d’ombres), s’améliore d’album en album.
Et les couleurs, quant à elles, nous plonge avec déléctation dans les pérégrinations fantastico-gothique de Vincent Rougemont, dans une atmosphère que les afficionados du vampirisme ne pourront que savourer.
Cet album permet également à Swolfs de mettre en scène les relations qui unissent le vampre à ses infants. En cela nettement différent des ouevres récentes comme celles d’Anne Rice, où le vampire n’a pas de contact télépathique possible avec ses infants, les vampires de Swolfs font preuve d’un important lien enfant-parent (très proche en cela de la relation Mina-Dracula dans l’oeuvre de Bram Stoker). De la meême façon que c’est Mina qui conduira Van Hellsing et sa troupe dans l’antre de Dracula, c’est Elise qui finit par amener Vincent et son alliée dans la tanière de Vladimir Kergan.
Un très bon album en définitive, pour lequel Swolfs change un minimum son style utilisé dans les précédents opus (flash-backs notamments) afin de se consacrer à l’intrigue « actuelle ».