Kagero et Riko doivent désormais faire face à un Kojima transformé en abeille ouvrière par Erika. Mais si ce processus ne rend pas fou lorsqu’il est exécuté par une Queen Bee, cela n’est pas le cas ici. Bien décidé à protéger sa reine, Kagero sort ses crocs !
Ce deuxième tome de Vampire Queen Bee débute là où nous avait laissé le premier volume. Kagero déploie tous les efforts possibles pour protéger Riko contre les assauts d’autres Females Bee. (des vampires secondaires convoitant le statut de Reine.) L’affrontement contre Shion sera l’occasion d’en apprendre davantage sur le passé et la relation qui lie cette Female Bee à sa sœur. On découvre par la même occasion la durée de vie extrêmement réduite d’une aspirante Queen Bee, qui ne va pas au-delà de 10 ans d’existence, une durée bien moindre que la longévité dont bénéficie Riko.
Le personnage de Kagero évolue, lui aussi. Ce second opus lui fait prendre conscience de son plaisir à boire du sang. Il va d’ailleurs réaliser que l’issue d’un duel opposant deux Bee ouvrières se détermine à celui qui mordra l’autre le premier. Autre fait important qui accentue l’aspect vampire de la série, Kagero s’aperçoit par la force des choses son don d’acquérir les pouvoirs des autres en s’abreuvant de leur sang. Toujours grâce à l’hémoglobine, le jeune étudiant se voit doté d’une guérison plus rapide, ce qui lui permet de faire face aux divers combats qui s’imposent à lui.
Les phases d’actions en elles-mêmes sont simples et guères violentes dans l’ensemble. Le manga use toujours d’un vocabulaire propre à une ruche d’abeilles pour expliquer son fonctionnement et l’ordre hiérarchique de ces vampires pas comme les autres. Dans le registre des nouveautés, on notera l’entrée en scène de personnages qui permettent à l’intrigue de progresser. Kagero, Riko et leur bande d’amis qui s’étoffe au fil des pages trouvent un nouvel adversaire en la personne de Karen Tachibana. Cette Female Bee est intéressante à plus d’un titre puisque dans un premier temps, elle maîtrise, elle aussi, un pouvoir lié à l’influence des phéromones, à l’image de Kagero.
Surtout, cette ennemie qui n’hésite pas à tuer est obsédée par la jeunesse éternelle. Elle a pris Elisabeth Bathory pour modèle et se repaît de jeunes gens encore vierges afin d’accéder à une forme d’immortalité. Est ainsi dévoilé l’existence des Blood Tablet, des médicaments permettant aux Females Bee de voir l’effet du sang humain gagner en puissance. Sans en révéler plus que nécessaire, une jeune fille du nom de Kikune et son fidèle servant Yakumo vont également faire leur apparition dans les dernières pages, donnant à la fin une allure de cliffhanger.
Ce deuxième tome édité par Soleil Manga s’inscrit dans la veine du premier. Si la surprise quant à l’univers déconcertant de la série n’est plus de mise, n’en reste pas moins que ce manga offre une lecture très sympathique. Le thème du vampire s’affirme ici d’un cran, avec l’attraction du sang qui resserre son emprise sur Kagero, sans oublier les mœurs d’Elisabeth Bathory évoquées plus haut. Même si artistiquement parlant le dessin n’a rien de flamboyant, il reste agréable à regarder. L’histoire se voit agrémenter par quelques cases où les bimbos qui se succèdent jouent pudiquement de leurs charmes. Ajoutons à cela un humour plein de fraîcheur et un côté « fan service » qui contrastent avec les passages plus tragiques. L’intérêt de la série Vampire Queen Bee se maintient et augure un troisième tome prometteur.