Après des millénaires de clandestinité, Mina Tépès, la reine du peuple vampire décide révéler au grand jour son existence. Usant de la fortune accumulée par son clan, elle comble la dette nationale du Japon en échange de la création d’une zone indépendante où les vampires pourront vivre entre eux. Pourtant ce changement dérange apparemment beaucoup de personnes humains ou même vampires…
Ici la reine des vampires se présente sous la forme d’une frêle jeune fille mais en réalité c’est un vampire âgé de plusieurs siècles. Elle a un fidèle garde du corps, Akira jeune homme de dix-sept ans, qui lui est promis depuis son plus jeune âge. Mais malgré son apparent consentement, il dissimule sa vraie personnalité et ses pouvoirs. Il semble éprouver une réelle affection pour la jeune Mina mais son cœur est en partie près de ses amis humains. Une dualité qu’un jour Akira devra affronter…
Les vampires sont ici assez classiques : buveurs de sang bien qu’ils peuvent se contenter d’un substitut, craignent la lumière mais et là c’est une idée très intéressante, un baume leur permet d’affronter les rayons du soleil, ils peuvent donc sortir le jour. Un pieu dans le cœur ou des balles peuvent en venir à bout. Une autre particularité : les « sans-crocs », ce sont des vampires qui ont choisi de s’arracher leurs crocs afin de ne pas sucer le sang des humains. Considérés comme des parias par les leurs, le Bund sera un asile idéal. Autre idée assez novatrice, Mina veut créer une société de vampires libres près du monde des humains, c’est pourquoi le Bund voit le jour. Une ville bâtie sur une île près du Japon, en échange de l’argent donné pour éponger les dettes du pays. Certes, cette citadelle est bien gardée mais les ennemis des vampires et surtout de la reine sont déterminés…
Côté graphisme : dessins tout en rondeur, sans superflu, traits très fins, les personnages ainsi représentés sont très beaux et sortent un peu du traditionnel vampire surchargé gothique. Epuré, aéré, fluide, il donne une grâce infinie aux personnages. Personnellement j’aime les détails mais là je suis conquise. Il est à noter qu’il y a quelques scènes dénudées mais sans aller trop loin. La violence, le sang, étant également assez présentes dans le manga, celui-ci est destiné à un public un peu plus adulte que d’habitude.
En bref, un premier tome vraiment prenant avec une histoire originale et la fin laisse d’ailleurs sur de belles surprises qui augurent du meilleur pour la suite. Encore une série que je suivrais attentivement…